TrustAfrica, l’Institut d’Etudes sur la Paix et la Sécurité (IEPS), la Commission Africaine de la Jeunesse (CAJ) et le programme des Jeunes pour la Paix (PJP) de l’Union Africaine (UA), ont coorganisé un Pré-forum, les 4 et 5 juin 2024 à Dakar. Un événement articulé autour de plusieurs sessions comme celle centrée sur la jeunesse africaine dans le domaine de la paix et de la sécurité. L’objectif de ce pré-forum était de mobiliser la jeunesse africaine autour des questions liées à la paix et à la sécurité. Le choix du Sénégal, disent les organisateurs est lié au fait qu’il peut inspirer le reste du continent avec l’alternance démocratique par les jeunes qui ont mis à la tête du pays le président le plus jeune du continent.
Plusieurs thématiques susmentionnées ont animés ce Pré-Forum, des idées ont été émises par les personnalités venues des quatre coins du continent et de la diaspora pour bien préparer en amont la 11ème édition du Tana-Forum qui se déroulera à Bahir Dar, en Ethiopie, en 2024 et aura pour thème : « l’Afrique dans un ordre mondial en évolution ».
Parmi ces différentes sessions lors du Pré-Forum, les problématiques relatives à la jeunesse africaine et le rapport de celle-ci avec le fonctionnement d’Etats africains ont fortement marqué ce Pré-forum, avec de belles contributions des uns et des autres, allant dans la perspective de trouver des solutions par rapport à la question urgente et cruciale de la participation et l’inclusion des jeunes africains dans les instances de prises de décisions au niveau de leurs Etats respectifs. Si au Sénégal, la participation des jeunes a été appréciée par les participants, il faut toutefois noter que ce n’est pas le cas de plusieurs pays du continent.
« Les jeunes doivent participer à la prise de décisions au niveau des instances décisionnelles de leurs Etats, c’est la seule manière de diminuer la présence massive des jeunes dans les conflits armés », comme le soulignait Dr. Ebrima Sall, Directeur exécutif de TrustAfrica lors de la cérémonie d’ouverture du Pré-forum.
Ainsi, dans la même perspective, madame Amal Abubakar, secrétaire générale, Conseil consultatif de la Jeunesse du COMESA a ajouté « qu’il faut mettre en place des initiatives pour que les jeunes soient occupés. Cela doit se faire avec des offres d’emplois et autres ». Pour elle, « c’est un moyen providentiel de consumer et de désengager les Jeunes dans les mouvements armés comme ce fut le cas dans son pays la Somalie. »
Cette rencontre fut une occasion de revenir sur le fait que l’Afrique est un continent jeune. Même si pour Dr Ebrima Sall, la jeunesse reste « une minorité politique ».
Ce pré-forum qui s’est distingué par la présence effective des personnalités comme l’ancien Premier ministre du Burkina Faso a été une occasion pour discuter et pour préparer ce qui doit être le rôle de la jeunesse dans la lutte pour la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique et ailleurs.
Ibou Diocou