A onze mois de l’échéance présidentielle cruciale, nous les acteurs politiques, occupons-nous de ce qui fait battre nos cœurs, de ce qui nous fait rêver et qui nous fait agir chaque jour, c’est l’avenir stable et radieux de notre cher Sénégal sous la bénédiction de ALLAH. C’est déjà beaucoup de travail en perspectives non ?
- Questions d’actualité : deux cas, deux dossiers, un livre et un procès en vue.
Après la publication du rapport de la cour des comptes et à peine sorti des tragédies des routes, je veux parler des dimanches noirs que nous avons très mal vécus avec son lot de morts et de blessés. Le landerneau politique a été secoué par la sortie du livre de CYS « Macky Sall Face à l’histoire » et la décision du parquet du renvoi en cour criminelle du brûlant et clivant dossier AS-OS.
Pour le premier cas, Cheikh Yérim Seck que je ne connais ni d’Adan, ni d’Eve, est un grand garçon qui a écrit, lu et relu ses textes, et en a fait un pamphlet. Qu’il assume ses écrits et l’avenir nous édifiera.
Pour le second, il s’agit d’un procès suite à une plainte. La peur aurait-elle subitement envahi le camp d’en face ?
Une affaire pendante devant la justice, l’ordonnance de renvoi et de mise en accusation devant la chambre criminelle a été actée par le doyen des Juges OMD. Je n’en suis pas surpris et le contraire m’aurait étonné au vu des informations et analyses que nous avons par presse interposée. Nous allons donc un procès pour dire le droit. Un des protagonistes, qui a longtemps fustigé la lenteur du processus qu’il a réclamé urbi et orbi, se rétracte. Il revient par la menace, foule aux pieds la sacralité de nos institutions judiciaires et nous nargue encore une fois de brûler notre pays. Il perd sa sérénité et son sang-froid, qualités requises en pareilles circonstances. Ce protagoniste devrait valoriser le silence plutôt que la parole. Comme CYS, ce monsieur est grand garçon, c’est un homme politique dit-il, que je n’ai jamais connu aussi, qu’il assume ses faits et gestes et l’avenir nous édifiera.
En attendant, la peur est dans ce camp d’en face qui voulait coûte que coûte un procès, subitement ce camp a une phobie d’une condamnation et/ou une privation. Au point de rassembler des jeunes à Keur Massar pour dire que leur leader est intouchable et n’ira pas procès ? Ces jeunes fourbillent en ce moment des armes de contre-offensive.
- A onze mois de l’échéance présidentielle cruciale, voici mes trois axes de réflexions pour enrichir notre camp :
Qui veut aller loin ménage sa monture » Disait Jean Racine.
Axe 1: UNE REFONDATION DU BENNO BOKK YAAKAAR S’IMPOSE
J’en appelle de tous mes vœux à une véritable refondation du Benno Bokk Yaakaar par pur réalisme politique quitte à transcender les idéologies et doctrines !
Il est vrai que le Benno Bokk Yaakaar nous a porté très loin, très haut, toutefois, il nous faut une autre configuration politique. De ce point de vue, je partage l’idée de mon cher frère Pape Mody Sow, Journaliste consultant et membre du Club Sénégal Emergent qui suggère de passer du Benno Bok Yaakaar à Benno Tabax Rewmi (BTR) avec une direction unifiée. Souvenons-nous de la gauche plurielle (alliance de la gauche française 1995-2002) ? De la NUPES de Jean Luc Mélenchon (coalition de partis et de mouvements). Pour qui connait Macky Sall, Etudiant AJ 83-84, ensuite au PDS et Président de la République de 2012 à 2022, lui qui a gouverné ce pays avec le BBY d’une durée de vie historique, l’idée d’une refondation devrait lui venir en tête par pure réalisme politique. Loin des dogmes et sentiers battus, loin des clivages, il faut faire preuve de nos capacités et d’ingénierie politique sans tarder pour réinventer autre chose pour s’emparer des masses comme le disait Karl Marx : « les idées deviennent des forces matérielles que lorsqu’elles s’emparent de masses »
Axe 2 : UNE NOUVELLE FORME DE COMMUNICATION A INVENTER
J’en appelle à une amélioration de notre stratégie de communication.
Qui communique, où et quand et sur quoi? Comment? Pour ceux qui ont visionné la vidéo de 5 mn de Cheikh Yérim Seck, il nous donne une belle leçon de communication. A travers une vidéo alimentée d’images et de chiffres-clés en ouolof simple avec une analyse comparative avec les réalisations de son prédécesseur que j’intitulerai : Macky Sall, le bâtisseur face à ses réalisations.
J’entends le silence assourdissant des masses pionnières qui ruminent leur colère, leur frustration dans nos villes et villages,
J’entends des adultes-gens nous égratigner, parfois ils cognent dur sur tel ou tel dossier ou sur untel,
J’entends des gens dans les marchés, loumas et gares, crier leurs mots et leurs maux,
J’entends les jeunes me parler d’emplois malgré le Xeyu Dawgni, le FERA, l’UCG,
J’entends les anciens maires (plus de 100) m’interpeller sur les centaines d’emplois publics non reconduits et des chantiers en état d’abandon manifeste dans leurs communes,
J’entends aussi ces milliers de gens me dire « Macky Sall a beaucoup fait pour le Sénégal wallahi »
In fine où est le malaise ? La réponse est sans faux fuyant que notre stratégie de communication est malade et il faut la revoir.
Axe 3 : RENOUER LES LIENS ET METTRE EN SCELLE LES PIONNIERS, ANCIENS ELUS ET CADRES DU CLUB SENEGAL EMERGENT GRACE A LEUR EXPERTISE TECHNIQUE ET POLITIQUE
J’en appelle surtout à ne pas sous-estimer, ni négliger le rôle des anciens et des structures d’appui-conseil dans le contexte politique actuel pour 2024
De notre côte, à Elan mouvement politique regroupant plusieurs anciens maires invite Monsieur Le Président Macky Sall à ratisser large au-delà de Benno en faisant appel aux anciens élus (députes, maires, conseillers départementaux, membres des Instituions HCCT et CESE, DG, PCA…) et cadres au sein du Club Sénégal Emergent pour un front commun de lutte pour 2024.
Le billet de Bouna KOITA, Ingénieur des politiques publiques
Responsable politique APR de Kolda depuis 2012, ancien maire de Dialambéré de 2014 à 2022, SG ELAN/MP et membre du Club Sénégal Emergent