Dakarmidi – Accusé d’écarter illégalement Karim Wade de la course présidentielle de 2019 par le rejet de sa demande d’instruction sur les listes électorales, le pouvoir réplique. Selon le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, le rejet ne concerne pas uniquement le candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS). ‘’Nous ne faisons pas de loi pour des personnes physiques, pour des individus fussent-ils fils d’anciens Présidents.
Les lois sont applicables à tout le monde’’, a d’abord précisé le ministre, en marge de la concertation avec les partis politiques sur la baisse de la caution pour la Présidentielle. Ainsi, confirmant la décision de la Direction générale des élections (DGE), il a ajouté : ‘’Tout ce que je peux dire avec certitude, c’est que Karim Wade a fait l’objet de rejet pour son inscription comme l’ont été plus de 5 000 Sénégalais qui ont été condamnés pour divers délits.’’ Par ailleurs, le premier policier du pays s’est prononcé sur l’éventuelle arrestation de Karim Wade et de ses complices au cas où ils fouleraient le sol sénégalais. ‘’La police des frontières reçoit beaucoup de notifications qui concernent des citoyens sénégalais. Si Karim Wade est dans ce cas, la loi lui sera appliquée dans toute sa rigueur’’, a-t-il martelé.
Après plusieurs supputations, le directeur de la Formation et de la Communication de la Dge a confirmé, lundi, la non-inscription du candidat investi du PDS sur les listes électorales. Bernard Casimir Demba Cissé a expliqué que la demande introduite par Karim Wade a été rejetée. Les chances de l’ancien ministre de la Coopération internationale ont été réduites par le Code électoral. M. Cissé a cité, à cet effet, l’article L31 du Code électoral qui dispose : ‘’Ne doivent pas être inscrits sur la liste les individus condamnés pour crime, ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine avec sursis d’une durée supérieure à un mois assorti d’une amende pour vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiant, détournement, soustraction commis par un agent public, corruption et trafic d’influence (…).’’
Le directeur de la Communication de la Dge a ajouté que le même article cite ceux condamnés à plus de 3 mois sans sursis ou ceux condamnés à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à 6 mois pour un délit autre que ceux énumérés. Comme si cela ne suffisait pas, le Parquet spécial est entré dans la danse avec des ordres de conduite. Il veut faire exécuter la contrainte par corps au maximum pour recouvrer les amendes (138 milliards) infligées à Karim Wade et Cie reconnus coupables d’enrichissement illicite.
Source; Enquête