« Le malheur des uns, fait le bonheur des autres ». Voltaire ne pensait pas si bien dire lorsqu’il formula cette citation devenue célèbre au fil du temps.
En effet, alors que la population des Parcelles Assainies pleure le manque d’eau, liquide le plus précieux et source de toute vie, devenue une denrée rare depuis plusieurs mois dans le secteur, Abdou lui, charretier, parvient à tirer son épingle du jeu. A contre courant de la majeur partie des habitants de cette banlieue, il tire bien profit de cette pénurie.
« Depuis qu’il y a la pénurie d’eau aux Parcelles Assainies, j’approvisionne plusieurs quartiers en eau durant la journée. Je fournis les unités 21, 22, jusqu’à l’unité 24 et je vends le baril d’eau à 1000 Fcfa », dit le jeune homme perché sur sa charrette.
Bien qu’il partage quelque peu soit-il le désarroi des populations parcelloises, Abdou assure tout de même que cette situation arrange bien ses affaires. Mais lorsqu’il nous avance son chiffre d’affaire, on comprend mieux pourquoi cette pénurie l’arrange autant.
« Durant une journée avec cette pénurie d’eau, j’arrive à vendre environ 21 barils d’eau par jour à raison de 1000 Fcfa l’un », affirme Abdou. Ce qui veut dire que le charretier se fait environ 21.000 Fcfa par jour. En déduire ainsi un salaire mensuel impressionnant. En effet, à ce rythme, Abdou peut se faire la bagatelle de 630.000 Fcfa par mois. Un salaire bien au-delà de celui du SMIC…. du bureaucrate sénégalais même !
La Rédaction