Dakarmidi – Diack-fils, présumé complice dans l’affaire dissimulation de cas de dopage et corruption dans l’athlétisme, est convoqué devant le Tribunal de Paris où s’est tenu le procès contre son père, Lamine Diack, ancien président de l’IAAF. Il a préféré « comparaître » devant la presse sénégalaise, constate Pressafrik.
Des sorties répétées, d’après nos confrères, pour s’expliquer sur cette affaire qui lui a valu un mandat d’arrêt international. L’ancien conseiller marketing de l’IAAF a révélé les raisons de son absence au procès à E-radio, dans l’émission “Jury du dimanche”.
Sur son choix de se taire…
«L’enquête a été faite à ciel ouvert comme le dit si bien mon avocat Me Moussa Sarr. En un moment, j’ai choisi de me taire parce que j’ai un très bon avocat qui me défend très bien au niveau pénal, juridique, mais aussi un très bon communicateur… Mais là, j’ai entendu tellement de contrevérités et une insistance médiatique sur des supposées infractions qui, jusqu’à présent, sont au stade de soupçon», souligne Papa Massata Diack.
Après 5 ans d’enquête…
«Ce procès du 8 au 18 juin m’est juste péremptoire, je m’attendais à ce qu’on fasse des révélations avec des preuves tangibles, des virements bancaires ou bien des films montrant qu’il y a des remises d’argent, des réunions officieuses dans des paradis offshores. Après 5 ans d’enquête, je m’attendais à un déballage de preuves», poursuit-il.
Motifs de son absence au procès…
Donne-t-il les raisons de son refus à aller à ce procès. Selon lui, la justice française a manqué d’impartialité. «Le rapport qu’on a déposé le 4 août 2015 devant la justice française par Richard William Pound qui était le président de la Commission indépendante de l’AMA, était un rapport non-contradictoire. Deuxièmement, c’est un rapport qui a été fait, dans le dessein simplement de noircir le bilan de Lamine Diack avant le congrès de Pékin…», s’est-il justifié.
Il poursuit : «Troisièmement, je découvre des accusations auxquelles j’ai répondu à la commission d’éthique, ils ont continué à persister, en disant que par exemple, Papa Massata Diack était à une réunion le 4 août 2012 à Moscou. J’avais répondu à cette accusation montrant que je n’étais même pas à Moscou, j’étais à Monaco, je suis arrivé à Moscou le 5 août…»
D’après Papa Massata Diack, il y avait une volonté manifeste de les enfoncer, quelles que soient les preuves que lui et ses présumés complices, dont son père, allaient présenter. Non sans préciser qu’il n’y avait aucune raison d’aller répondre à la France parce que, poursuit-il, “les faits présumés ne se sont pas passés en France. On parle d’événements en Russie, à Monaco, au Qatar, au Sénégal, en Turquie, au Japon, alors en quoi la justice française est-elle compétente pour des faits présumés qui se sont passés hors de son territoire?“, s’est-il interrogé.