Dakarmidi -Le président des patriotes du Sénégal pour le travail l’éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko radié de la fonction publique par décret présidentiel, pour manquement à l’obligation de discrétion professionnelle prévue par l’article 12 de la loi n 161-33 du 15 juin 1961, s’est exprimé sur la démission du juge Ibrahima Deme. Le magistrat en plus de sa démission a fait des révélations dénonçant l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Sonko dans sa sortie, a souligné les nombreuses situations qui ont abouti à des radiations qui pour lui, n’ont été que abus de pouvoir de l’Etat. Voici l’intégralité de sa déclaration.
« Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu’après s’être révoltés ». Georges Orwelle.
Le régime « sombre et vicieux » a pensé pouvoir imposer l’omerta dans l’administration par une politique de la terreur fallacieusement habillée des théories obsolètes des obligations de réserve, de discrétion, de loyauté, du secret professionnel. .., toutes notions qu’on n’invoque que pour dissimuler la mal gouvernance et les magouilles de toutes sortes au détriment du peuple.
En 2015, Mamadou Makhtar Loum a été relevé de ses fonctions d’inspecteur régional du travail pour avoir refusé d’exécuter un ordre manifestement illégal du ministre Mansour Sy en faveur de Ablaye Sylla, administrateur de AHS et ami de Mareme Faye Sall ;
2016 Lamine Diop, régisseur de la prison de Reubeuss subit le même sort pour avoir levé un coin du voile entourant le « protocole de Reubeuss »,
Nafi Ngom Keita suivra, pour avoir défendu avec vigueur les conclusions du rapport de l’ofnac épinglant, entre autres, les magouilles du DG du COUD, et pour s’être intéressé d’un peu trop au dossier Petro-Tim qui implique le prince Aliou pétrole Sall ;
Ousmane Sonko par la suite, qui a eu l’outrecuidance de révéler les turpitudes fiscales de l’Assemblée nationale, les contrevérités dans les affaires Petro -Tim, Arcelor Mittal, Envol immobilier, coût du référendum, remises gracieuses….
À chaque fois, le régime a pensé qu’il fallait taper dur, casser, briser pour donner en exemple et, ainsi, museler : shuuuuuut silence, on mal gouverne!
Peine perdu, Début 2017, le rayon de soleil, la lueur d’espoir dans la grisaille judiciaire : IBRAHIMA HAMIDOU DÉME, dont l’acte rappelle simplement qu’il y aura toujours des hommes et des femmes pour qui la dignité et là patrie passent devant tout. Certes, ce langage noble n’est pas fait pour une certaine classe politique et technocratique arriviste, minée par l’obsession du placement et la prébende d’Etat.
Au peuple maintenant de protéger ses « combattants ».
Dans les jours à venir, le magistrat DÉME se retrouvera seul face au rouleau compresseur de l’État, malheureusement entre des mains de peu de vertu. Dans l’entreprise de « mise à mort », ses plus farouches bourreaux seront de la corporation et, certainement même, des amis de « longue date ».
Je ne connais pas l’homme, mais le devine croyant. C’est au peuple que je m’adresse alors: n’abandonne pas ton digne et dévoué fils seul entre les griffes de la charogne ; car bientôt, tu n’aura plus personne pour dire non aux causes de ta misère, a écrit l’ancien inspecteur des domaines.
La Rédaction
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