Dakarmidi – Antonio Guterres succède officiellement à Ban Ki-moon au poste de secrétaire général de l’ONU, après le vote unanime du Conseil de sécurité à New York, jeudi 6 octobre, et l’adoubement de l’Assemblée générale des Nations unies, lundi 12 décembre. En prêtant serment, il a ainsi franchi la dernière étape de cette élection qui le verra entrer en fonction le 1er janvier 2017.
Grand orateur, surnommé pendant ses années de député socialiste au Parlement portugais « le marteau-piqueur parlant », l’homme a le verbe haut et la formule facile. Il sait pourtant bien manœuvrer, et cette habilité politique lui a permis de faire consensus et de se faire élire au secrétariat général de l’ONU. Pris entre le marteau américain et l’enclume russe, Antonio Guterres n’a pas les mains libres. C’est tout le paradoxe de ce poste que souligne Louis Charbonneau : « Que ce soit sur la Syrie, le Yémen, le Soudan du Sud, la crise des réfugiés ou le changement climatique, il sera jugé sur sa capacité à tenir tête aux puissances qui l’ont choisi ».