Dakarmidi- En cette veille de l’élection présidentielle du 24 Février 2019, la Présidente du parti «Réconciliation Nationale pour l’Unité Africaine»(R.N.U.A), Ndèla Madior Diouf qui a rallié, au gré des circonstances, la coalition électorale « Madické2019», affiche son optimisme. Selon elle, l’ancien Ministre sénégalais des Affaires Etrangères en lice pour la mère des batailles, reste le candidat idéal pour sortir le Sénégal de l’ornière de l’indigence. Avec un ton on ne peut plus taquin, la nouvelle recrue de l’ancien ( ?) proche du Président Me Abdoulaye Wade, dira : « Madické sera le père de la Nation, le mari de toutes les femmes et le grand père des jeunes».
Interview.
Le pourquoi du retrait de votre candidature à la prochaine Présidentielle.
Ndèla M. Diouf : J’avais préparé ma candidature à la présidentielle sérieusement et devant l’insistance du camp adverse à vouloir coûte que coûte passer au premier tour, j’ai choisi de participer à la construction et à l’émergence d’une grande coalition d’opposition qui peut faire face à Macky. Après avoir renoncé à ma candidature, beaucoup de candidats ont essayé de mener des discussions avec moi et, c’est le Président Madické Niang, candidat de la coalition «Madické2019» qui m’a le plus convaincue. Alors, j’ai décidé de cheminer avec lui. Vous voyez, la parité a été proposée par le Président Wade mais la promesse d’un gouvernement paritaire, une première en Afrique, a été faite par le Président Madické Niang. Cette différence avec les autres m’a, ainsi, poussée à le soutenir, le choisir comme mon candidat aux échéances du 24 Février prochain.
Mais, on risque (c’est même une certitude) de voir une élection présidentielle sans la participation d’aucune femme candidate.
Nd.M.D : J’étais la première femme à avoir annoncé sa candidature pour cette présidentielle. Mais, comme c’est l’unité qui fait la force, j’ai reculé pour mieux sauter. Le filtre du parrainage a eu raison de beaucoup de prétendantes. Il va, en réalité, renforcer la mise en place d’un gouvernement paritaire. Toutes celles qui voulaient être candidates pourront être intégrées dans une équipe gouvernementale paritaire.
Comment voyez-vous votre candidat Madické Niang? Il vous inspire confiance ?
Le Président Madické a pris une grande décision pour sauver le Président Wade et le PDS. C’est vrai qu’il est un incompris mais, nous qui sommes avec lui, l’on sait très bien qu’il n’a pas trahi Me Wade. Devant l’insistance du Pape du «Sopi» de vouloir coûte que coûte faire de son fils Karim Wade candidat du parti alors qu’il est absent sur le fichier électoral , lui a poussé à se déterminer, à faire cavalier seul. Cette manière de procéder pourra éviter une non participation du PDS dans cette importante élection.
Le parrainage a été une épreuve délicate, pas facile à franchir. N’est-ce- pas ?
On a réussi l’étape du parrainage par ce qu’en réalité, on a tous bien travaillé. C’est une épreuve qui coûte excessivement cher. Il fallait payer les collecteurs et les informaticiens répartis sur les 45 départements, 557 communes, les 14 régions et la diaspora. Et comme le contrôle était informatisé avec des clés USB remis par le ministère de l’Intérieur, il fallait un travail sérieux de contrôle pour éviter les doublons, les fausses signatures. La coalition «Madické2019» a dépensé énormément d’argent et en a perdu énormément par ce que certains venaient déposer des milliers de signatures invalidées rien que pour se faire de l’argent et/ ou saboter notre travail. J’avoue que toute la difficulté du parrainage repose sur les collecteurs.
Certains soutiennent que notre coalition bénéficie du soutien des 7 Sages du Conseil Constitutionnel et ils établissent un éventuel deal d’avec le Président Macky. Qu’en est-il, exactement ?
Le Conseil Constitutionnel n’a pas favorisé la coalition «Madické2019». C’est faux ! Cela ne cadre pas avec la réalité. La difficulté est donc due à l’informatisation du contrôle. Le logiciel filtre utilisé a été très sélectif. Ce qui a amené le PUR au premier rang. Même une lettre oubliée fait sauter le parrain. Donc il fallait impérativement être parmi les premiers à déposer pour éviter une multitude de doublons. Ceux qui ont parrainé à plusieurs reprises ont fait éliminer beaucoup de candidats et, c’est aux recalés de porter plainte. D’autre part, ceux qui disent que l’Etat nous a favorisés sont de vrais saboteurs avec des intentions inavouées. Macky Sall n’est pas derrière la coalition « Madické2019 ». C’est vrai qu’il nous espionne mais, il n’est pas derrière nous. Au contraire, c’est nous qui l’empêchons de dormir.
Un mot sur le personnage de Madické.
J’ai vu un homme sympa, très simple qui a attiré mon attention le premier jour qu’on s’est vu chez lui où il m’a parlé aussi de son parcours politique. Ce qui m’a beaucoup touché ce jour, c’est sa manière de faire, d’aborder les sujets avec sérieux. Il est vraiment d’un commerce facile. Il s’est présenté comme s’il était un étranger qu’il devait coûte que coûte convaincre. Je pensais qu’il était très âgé mais, il est né en 1963. Donc très jeune. C’est un homme très pieux, qui respecte tout le monde : les hommes, les femmes, les jeunes, les personnes du 3èmeâge, les handicapés. Madické respect out le monde. Depuis qu’on se connaît, j’ai fait plusieurs voyages avec lui et partout il se préoccupe de tout le monde. Il s’intéresse toujours à l’aisance des femmes de la coalition, n’hésitant même pas à manger avec nous. Il se comporte en ambianceur. Il détend l’atmosphère. C’est un bon père de famille, en privé et politique. Il peut être le Président de la République du Sénégal, mais de toutes les femmes sénégalaises. Il sera le père de la Nation, le mari de toutes les femmes et le grand-père des jeunes. C’est ce qu’un Président de la République doit être Quand je disais cela sur Macky, cela a fait beaucoup de bruit au point de provoquer la colère de son épouse. Elle ne pouvait pas supporter cela. Je le redis sur Madické par ce que, lui, sa femme n’est pas jalouse. Un Président de la République, encore une fois, doit s’occuper de toutes les femmes de son pays. Le Président Madické a promis des macro-financements pour la gent féminine en lieu et place des micro-financements de Madické. Lui, c’est « Diam Ak Khéweul »( la paix et l’abondance) alors qu’avec Macky, c’est « Deuk Bou Nakkari »( la grogne sociale, l’indigence). Les gens sont fatigués et ceux qui arrivent à s’en sortir sont, en permanence, harcèles par la demande sociale.
Chez Madické, on me traite comme une reine. Son staff est ouvert, travailleur, humaniste. Il est très bien
Avec Ibrahima NGOM Damel (correspondant)