Dakarmidi – Ce 26 septembre, le Sénégal se remémore le tragique naufrage du bateau le Joola. Emporté par les flots à cause d’une surcharge de passagers et de bagages. Une des plus grandes catastrophes maritimes de l’histoire, qui a emporté plus de 2000 personnes et leurs biens. Pour permettre aux parents et aux proches des victimes de faire leur deuil, les autorités d’alors avaient pris, un ensemble de mesures. On avait promis de situer les responsabilités, de punir les coupables.
Dans la foulée des mesures coercitives avaient été prises pour lutter contre la surcharge dans les véhicules de transports public de personnes. La population encore sous le coup de l’émotion et de l’indignation avait salué la mesure. Pendant un moment donc, l’ordre a régné dans le transport des voyageurs.
Mais comme le dit l’adage chassez le naturel, il revient au galop. Quinze ans après l’accident affreux, la situation s’est empirée et les voyageurs continuent de mourir de plus belle, sur les routes. Du fait de l’incivisme des chauffeurs.
Dans une irresponsabilité qui ne dit pas son nom, tout le monde ferme les yeux. Les bus Tata ou Dakar Dem Dik décuplent sans coup férir, leur capacité de charge. Le passager, tout comme l’agent de police ou le gendarme en charge du contrôle routier ferment « courageusement » les yeux.
Cependant ce qui heurte le plus les bonnes consciences, c’est cette indifférence dont fait montre l’Etat, quant à la sécurité des populations. Pour ne pas dire sa fuite devant ses responsabilités.
Pour le repos éternel de toutes les victimes du Joola et par respect à leur mémoire, l’Etat se doit, ne serait ce que moralement, de protéger les usagers des transports publics. A défaut, il sera difficile, voire impossible d’oublier. Même si le pardon est acquis aux responsables encore introuvables de la catastrophe qui a endeuillé tout un peuple.
La rédaction