« Ce phénomène astronomique assez rare et exceptionnel devait se produire dans la nuit du 23 au 24 septembre, à 3h 03 mn UTC » sur une durée de moins de deux secondes, explique l’APS.
L’observation, parrainée par la NASA, a été « confiée intégralement » à l’ASPA par Marc Buie (Southwest Research Institute, SwRI/NASA). Elle a « mobilisé près d’une quarantaine de chercheurs dont 30 Sénégalais, cinq Français et un Belge ».
Cette observation a été faite « avec le soutien de l’IRD (Institut de recherche pour le développement) et du CNRS (Centre national de recherche scientifique, France) ».
Elle a nécessité le déploiement de 14 télescopes sur différents sites d’observation dans les régions de Fatick et Kaolack (centre).
Cette observation de l’occultation stellaire (passage d’un astéroïde devant une étoile) rentre dans le cadre de la préparation de la mission spatiale Lucy, coordonnée par la NASA et dont le lancement est prévu en octobre 2021 pour un périple de douze ans à travers les astéroïdes du système solaire. Son objectif consiste à « survoler un astéroïde de la ceinture principale et six astéroïdes troyens de Jupiter, afin d’améliorer les connaissances sur l’origine des planètes et la formation du système solaire ».
« Cette extraordinaire mission, confiée par la NASA à l’expertise sénégalaise à travers l’ASPA, marque une nouvelle étape pour l’astronomie ouest-africaine et a été le lieu d’une coopération scientifique internationale, mobilisant des chercheurs sénégalais, belges et français – de l’IRD, du CNRS, de l’Observatoire de la Côte d’Azur et de l’Université Paris-Saclay. »
L’ASPA assure que l’observation a pu se dérouler en dépit de la « météo capricieuse en cette période d’hivernage ». Elle affirme que « les chercheurs ont réussi à observer dans la nuit du 23 au 24 septembre l’occultation stellaire par Polymèle, le plus petit des six astéroïdes situé à plus de 700 millions de km de la Terre, et qui sera survolé par la sonde Lucy en 2027 ».
« La formation intensive des chercheurs à l’utilisation des télescopes mobiles de 20 cm de diamètre et des systèmes d’acquisition, envoyés par la NASA au Sénégal, s’est déroulée les trois nuits précédant l’occultation à Fatick », ajoute la même source.
« Malgré le développement d’une vaste cellule orageuse sur la région de Kaolack, durant la nuit de l’observation, la stratégie de déploiement des télescopes sur l’axe Fatick-Gossas-Kaolack s’est révélée efficace pour observer l’occultation stellaire », se réjouit l’ASPA.
Elle déclare que « la mission a connu un succès total, aussi bien sur le plan scientifique que dans son organisation ».