Dakarmidi – Il est attaqué de partout depuis sa sortie sur les contrats pétroliers aux fins de recadrer le débat tant agité sur la découverte de ces ressources. Les adversaires du « Macky » etaient si excités, qu’ils étaient par moment passés à côté de l’essentiel . Ce-jour-là, le PM avait haussé le ton, chargé les adversaires de son patron et lever le voile sur pas mal de zones d’ombre. Mais le ton était-il si menaçant que ça, ou était-il tout simplement à la hauteur des attaques qui, pour une partie de l’opinion, relèveraient d’une méchanceté teintée de haine viscérale? Comment en sommes-nous arrivés là? Qui a envahi l’espace de nos consciences pour y semer de telles discordes et de si vilaines incongruités?
Où ira le pays, quand réellement le pétrole y jaillira à flot un jour? Autant de questions qui taraudent l’esprit des uns et des autres. Avons-nous oublié, tous, tant que nous sommes, que le Sénégal est une République et non une monarchie? La République est par essence généreuse à tout point de vue, c’est d’ailleurs de cet altruisme où féconde son sens élargi de la confiance dans sa pure expression, distillée entre celui qui incarne le sommet de la République, le Chef de l’Etat et celui qu’il a, souverainement, placé à la tête de la Primature, et tous les deux, agissant au nom du peuple, l’unique dépositaire du pouvoir. N’est-il pas censé, toujours dans la générosité de la République que le dernier nommé défende avec abnégation et rigueur la politique directionnelle du premier?
Abdoul Mbaye, pour ne pas le nommer, n’avait-il pas lors de sa DPG (discours de politique générale), défendu pendant plus de 18 tours d’horloge, ce même homme, qui au finish, l’a remercié, préférant jeter son regard sur d’autres formes d’intelligence, de compétence, d’endurance et de confiance. L’actuel PM n’a fait que revisiter l’histoire, qui dans toute sa panoplie d’événements, n’admet guère de nouvelles éditions, car, elle est ancrée de manière « sauvage » et systématique dans la répétition. Mais suffit-il seulement de se mettre au service de la République en toute intelligence et en toute générosité, pour être l’avocat du projet de société de celui qui l’incarne? Non! Quel est cet esprit qui doit les accompagner pour en devenir même le socle?
L’histoire de notre pays est si exigeante car elle repose sur des valeurs intrinsèques, une palette de vertus qui sous-tend à priori, la sacralité de la République, avec comme credo, la rigueur et la sincérité de ses agents, et au-delà d’eux, le Sénégal dans toutes ses phases transitionnelles. C’est là qu’interviennent une attitude, un esprit, une philosophie, le « baye-fallisme », ce dernier adapté à toute valeur sacrale, en devient naturellement la substance, l’essence et la quintessence. Cet esprit interdit le mensonge, la corruption, la recherche du gain facile, la vengeance, les vilenies. Il prône la tolérance, le pardon, l’égalité des chances, le travail bien accompli, la soumission, la quête constante de l’aspect divin dans toute chose, une manière pour l’homme dans le silence, de rendre son corps au même niveau que l’âme, dans ses prospections ou dans ses différentes pérégrinations. Mais au fait, qui a été blessé dans la déclaration du PM?
Les mêmes hommes qui revendiquent appartenir à la République sans réellement se conformer à ses exigences ou ceux qui la servent sans réellement maîtriser son socle, qui n’est autre que sa générosité! Ce qui nous amène à réfléchir sur cette situation à multiples colorations, qui ne renseigne en rien sur le bien-fondé des dossiers mis en exergue. Quand un dossier est attaqué par des subterfuges et des mensonges, il importe de manière naturelle à celui qui le maîtrise et qui est à son coeur, de contrer l’ignominie avec précision, cependant, il importe de le faire sans passion, mais avec fermeté, et cela est un devoir moral pour tout aspirant.
Et une fermeté n’est une menace pour une personne, que si ses propos sont dénués de toute vérité. Alors, pourquoi une telle excitation pour une petite capsule de pétrole présentée? Et qu’en sera-t-il quand un baril respectant les normes internationales sera exhibé? Un homme d’un esprit baye-fall ne force pas le destin au risque de s’embourber dans un déclin des plus suicidaires. Il est fort face aux attaques car son garant est la vérité dans laquelle il se réfugie. Certainement tout n’est pas rose dans le pays, propos que tiendront même les puissances occidentales dans leurs pays respectifs. Dire aussi que l’équipe qui a aujourd’hui la confiance du Chef de l’Etat est sans tâche serait une pure aberration, car, ailleurs, dans les grandes démocraties où la corruption connaît un frein des plus rigoureux, ce serait tout simplement offenser les fagots de la conscience des doués de raison, le peuple à vrai dire!
La Rédaction
Add A Comment