Au moment où la pandémie du covid-19 fait des ravages partout à travers le monde, l’Afrique et le Sénégal en particulier résiste à cette déferlante désastreuse en dépit des maigres ressources financières de notre pays. Sur ce, le Président Macky Sall a décidé d’amortir les soubresauts de cette crise sanitaires qui auront de lourdes conséquences sur notre économie qui se verra fortement entamée au sortir de cette crise.
En effet, il est très salutaire d’allouer une enveloppe consistante d’un montant de 1000 milliards dénommée fonds de riposte et de solidarité contre les effets du COVID19 dont 69 milliards d’aide alimentaire destinés à 1 million de ménage. C’est pour dire toute la gravité de ce que sera la situation post-crise, l’Etat en ce qui le concerne a consenti beaucoup d’efforts allant à la restriction de ses nombreuses dépenses à la soustraction des salaires des ministres à la source.
Au demeurant, il est impossible de passer sous silence cette mobilisation exceptionnelle notée depuis l’apparition du virus dans notre pays. L’élan de solidarité des Sénégal est exceptionnel et louable, toutes les sensibilités et couches de notre société ont répondu favorablement à l’appel du président de la République soit en appui financier ou en appui matériel. C’est le lieu en cette période d’incertitude de réfléchir sur plusieurs méthodes nous permettants de juguler à jamais cette maladie qui dicte sa loi au monde depuis près 4 mois, et sur ce, nous avions pensé la suppression de certaines institutions inutiles et budgétivores qui n’apporte aucune efficacité et efficience aux populations sénégalaises.
Cette proposition loin d’être impertinente demeure une piste qui mérite une réflexion pointue et bien mûrie, et pourrait rejoindre la jurisprudence de 2012. En août 2012, le Sénégal a été frappé de plein fouet par les inondations sur toute l’étendue de son territoire, le Président Macky Sall au pouvoir à peine 7 mois, écourte ses vacances et annonce au bonheur de tous les sénégalais, la suppression du Sénat. Cette chambre haute du parlement dirigeait jadis par le président Pape Diop, cette décision majeure fût approuvée et votée à l’unanimité par les sénateurs du parti démocratique sénégalais en premier lieu, pour rappel le PDS détenait la majorité dans ce parlement.
Le parti démocratique sénégalais ne devrait pas être plus patriotique que le nôtre, en agissant ainsi, on facilitera à coup sûr la tâche au président Macky SALL tenaillé en ces temps-ci par cette crise sanitaire sans précédent, et nous lui montrerons également notre soutien total et notre profond désintérêt au poste de sinécure. Pensons d’abord patriote avant de penser partisan.
Cheikh Abdou Ahad Faye, Comptable, Petit-fils de Cheikh Ibrahima Fall, Responsable Apr a Touba-Mbacke