Les cas de tortures et de bavures policières qui s’accentuent dans la société sénégalaise ont mis les robes noires dans tous leurs états. Selon l’Association des Jeunes Avocats du Sénégal, la principale cause de ces actes de barbarie notés dans les lieux de détention reste sans aucun doute la non application du règlement N°5 de l’UEMOA, qui prévoit la présence de l’avocat dès les premières heures d’interpellation de son client. A en croire Me Ousmane Thiam, président de l’AJAS, il s’agit de « violations flagrantes des agents de force publique dans certains commissariats et brigades ». Il soutient que la présence de l’avocat est non seulement une garantie des libertés individuelles, mais aussi un facteur qui crédibilise l’enquête en cours.
Pour cet avocat à la cour, cette règle a une valeur supranationale par rapport aux lois. Mieux, renchérit M. Thiam, il n’avait pas lieu d’insérer ce règlement dans le code de procédure pénale dans la mesure où il devrait faire l’objet d’une application immédiate.
La Rédaction