Le ministère de l’Education nationale a un nouveau patron. Il s’agit de Mamadou Talla. Ce dernier, ancien ministre de la Formation professionnelle, est le successeur de Serigne Mbaye Thiam à la tête de ce ministère. Une information bien accueillie par des syndicats d’enseignants qui ont toujours réclamé le départ de Serigne Mbaye Thiam, dépeint comme un ministre « trop distant avec ses administrés ».
Joint au téléphone, Dame Mbodji, secrétaire général du Cusems Authentique estime que la nomination de Mamadou Talla à la tête du ministère de l’Education nationale, est une bouffée d’oxygène pour le secteur de l’Education et de la formation. « C’est un ministre qui a de bons rapports avec les enseignants et les responsables syndicaux mais qui était dans son coin. Aujourd’hui, qu’on lui donne les pleins pouvoirs pour gérer le ministère de l’Education nationale, c’est le moment pour lui de s’affirmer. Sur le plan des rapports humains, il est de loin meilleur que Serigne Mbaye Thiam », a déclaré le syndicaliste qui indique que M. Talla a une bonne connaissance des dossiers d’autant qu’il a été présent autour de la table de négociations lors de la signature des différents accords entre l’Etat du Sénégal et les syndicats des enseignants. « Il a tous les atouts pour réussir dans ce département. On va lui donner le temps nécessaire pour s’installer. On va lui donner toutes les informations à notre disposition pour lui permettre de mieux réussir sa mission parce que nous n’avons aucun intérêt à le déstabiliser. S’il nous rassure, nous allons le soutenir, à défaut, nous allons rester sur la même posture », prévient Dame Mbodji.
Pour part, Oumar Wally Zoumaro, Secrétaire général du syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS-Originel), a, à l’instar de son camarade, salue le départ de Serigne Mbaye Thiam à la tête de leur ministère de tutelle. Quant à Mamadou Talla, il lui conseille d’être ouvert et de privilégier le dialogue avec les syndicats d’enseignants. « Nous ne lui demandons pas le ciel. Nous lui demandons d’être un homme de dialogue qui partage avec tous les acteurs du système. S’il devient ministre ouvert, il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas trouver la voie de l’apaisement dans le système éducatif sénégalais », a analysé Oumar Wally Zoumaro qui estime qu’on peut espérer un système stable.
Cependant, force est de savoir qu’une kyrielle de doléances attend le nouveau ministre de l’Education nationale. Les syndicats d’enseignants exigent un changement au niveau du pilotage des dossiers. Puisque, constatent-ils, il y a depuis quelques années, une équipe qui est installée au ministère de l’Education et qui « ne travaille pas ». Pour eux, c’est au ministre de monter au créneau pour booster les choses.
Last but not least, les syndicats d’enseignants ont un plan d’apurement de la dette de 100 milliards des enseignants en termes de validation, de rappel d’avancement et d’intégration.
Sources emedia