Dakarmidi – Près de 40 personnes, dont plus de la moitié de civils, ont péri dans des attaques ou explosions de mines au Mali en l’espace de 24 heures, au moment où l’ONU donnait aux signataires de l’accord de paix de 2015 deux mois pour prouver leur bonne volonté.
La situation semble particulièrement se détériorer dans le centre du Mali, aux confins du Burkina Faso et du Niger. Vingt-six civils, dont six femmes et quatre enfants, ont péri jeudi dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule. Partis de Djibo, au Burkina Faso ils se rendaient à la foire hebdomadaire de Boni, selon la gendarmerie de cette ville du centre du Mali.
Le précédent bilan fourni par un habitant et des proches des victimes s’élevait à 23 morts. Mais le comptage et l’identification pour déterminer les nationalités se sont avérés difficiles, les victimes étant calcinées.
« C’est un carnage. Il n’y a pas de survivant », a déploré Abdoulaye Cheick. Il habite à Boni et est parent d’un des tués. Parmi les victimes de l’explosion figurent « sept personnes d’une même famille ».
Une source de sécurité malienne a incriminé « les terroristes qui utilisent ces mines pour semer la terreur ». L’armée malienne a également annoncé avoir tué sept assaillants et perdu deux militaires en repoussant deux attaques jihadistes présumées aux premières heures jeudi dans le centre du pays.
Les soldats maliens ont perdu deux hommes dans l’attaque du poste de sécurité de Youwarou, près de Mopti, et tués cinq assaillants. Ils ont ensuite « découvert deux autres corps sans vie de terroristes », portant le bilan à sept morts parmi les auteurs de l’attaque, selon un communiqué de l’armée.
La rédaction avec Jeune Afrique