Feu Maître Fadilou Diop, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Sénégal, peut être fier de sa fratrie, dont les constituants sont tous des célébrités dans ce pays riche de son passé glorieux. El Bachir, Makhtar, Mouhammad, Moustapha et Bintou Zahra, pour ne citer que ceux-là que je connais, sont des modèles de citoyens intègres qui font la fierté d’une famille, où le père et la mère ont su forger leur caractère avec comme soubassement, l’honneur et la dignité. Pour ceux qui ne le savent pas, Makhtar Diop, ce très haut cadre de la Banque Mondiale, ancien ministre de l’économie et des finances du temps du Président Abdoulaye Wade, est un sportif pluridisciplinaire qui a pratiqué le karaté, l’athlétisme, la natation et par moment le basket ball. Il a été révélé au public sénégalais à l’époque des quinzaines de la jeunesse qui transformaient le pays en centre de bouillonnement sportif et culturel, avec une saine émulation des délégations venues de routes les régions. C’est dans ces joutes, empreintes de fraternité, que fut révélé son cadet Mouhammad Diop, le nageur le plus doué de sa génération. Plusieurs fois champion du Sénégal et d’Afrique, il a su allier le sport et les études qui ont débouché sur sa posture de docteur en médecine et président de la Fédération Sénégalaise de Natation.
Malgré les lourdes charges qui sont les siennes à la banque mondiale, Makhtar n’en est pas moins membre de la commission sport et développement du Comité International Olympique (CIO), ce que beaucoup de nos compatriotes ne savent pas. Son caractère trempé dans l’abnégation, l’humilité et la volonté de toujours bien faire, ont favorisé, à l’image de son défunt père, son rayonnement professionnel et la place qu’il occupe dans la plus prestigieuse organisation sportive internationale. En cela, il constitue un vivant exemple pour ceux qui veulent gravir des étapes heureuses dans leur vie. Quart de finaliste aux championnats et à la coupe du monde de karaté, il n’en était pas moins un excellent relayeur 4 fois 100, dans la section d’athlétisme du Jaraaf. C’est donc avec un réel plaisir que nous lui consacrons cette chronique pour permettre à ses compatriotes de mieux le connaître et, dans le même temps, découvrir, grâce à Dieu, ses immenses qualités.
L’occasion nous permet de mettre l’accent sur l’éducation des enfants comme l’a fait Maître Fadilou Diop, à qui un livre d’hommage a été consacré le 23 octobre 2021 au Musée des Civilisations Noires, trente cinq ans après sa mort. Plaise à dieu qu’il repose, dans les splendides jardins du paradis.
Majib Sène