Dakarmidi – Un environnement délabré digne d’une ville sinistrée au cinéma, des abris provisoires en ruine, complètement à terre, un manque criard d’équipements, des salles de classe insuffisantes, des tables-bancs vétustes, tel se présente le décor désastreux dans lequel, sombrent les candidats des jurys 946 et 947 du centre d’examen établi au lycée de Passy.
Ces jeunes gens innocents, ayant passé des mois à préparer le baccalauréat dans des situations quelques fois hallucinantes, la faute à l’inquiétante COVID-19 qui a dû altérer leurs plans de révisions, sont contraints à composer aujourd’hui, dans des conditions encore plus pénibles qui exposent leur santé à d’autres dangers bien évitables.
En ces temps de pandémie où la distanciation physique est de rigueur, les 594 candidats que compte le centre sont entassés en nombre, dans des salles étroites. Simplement parce que le « lycée-CEM » de Passy les accueillant, est loin d’être apte à offrir le minimum de conditions d’organisation adéquate d’examen à ses élèves fussent-ils ceux du baccalauréat.
Il se trouve en effet, abandonner dans un hideux état depuis plusieurs années. D’ordinaire, ses classes exigües, peuvent contenir jusqu’à 80 élèves par salle avec trois écoliers par banc. Aussi le renouvellement perpétuel des abris provisoires à chaque début d’année scolaire, affecte considérablement le quantum horaire et de fait, estropie le bon niveau des élèves; tout cela, en dépit des promesses sans cesse renouvelées des autorités académiques et gouvernementales à leur tête, le chef de l’Etat.
Le président Macky Sall avait en personne, il y’a quelques années, lorsque inaugurant la route Sokone Keur Waly Ndiaye, promis un lycée moderne à la Commune. Mais ce vœu tarde à se concrétiser. Ainsi, les élèves de Passy et environs (Communes de Niassène, Diagane et Diossong…) étudient toujours dans des abris de fortune à la merci des reptiles, intempéries et autres soubresauts de la nature.
Seulement, avec la pandémie de coronavirus, les épreuves du bac, courantes, s’avèrent particulièrement dramatiques alors que nos cher(e)s potaches ont rendez-vous avec le premier grand défi de leur cursus, le bac étant l’antichambre d’un avenir tracé. Et que dire de la prochaine ouverture entachée déjà d’ombres pesantes si rien ne change?
Au regard de cette situation, je fais un appel du pieds aux autorités compétentes pour que ce CEM soit érigé en lycée dans la forme et dans le fond afin de donner les mêmes chances de réussite que les autres, aux élèves de la zone.
En ce sens, j’interpelle humblement le chef de l’Etat chez qui, l’excellence compte autant que l’émergence synonyme de progrès. Cela commence avec les petits pour qui, un lycée moderne avec l’essentiel des services adéquats est un tremplin vers le succès. Monsieur le président vous l’avez promis pour Passy et je sais que vous vous y tiendrez.
PID