«Aucune licence de pêche n’a été accordée à un armateur. Seuls 12 demandes ont été enregistrées et sont en cours de traitement». C’est qu’a précisé le ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, Alioune Ndoye, qui coupe court aux rumeurs.
Invité du magazine ‘’Le Point’’ de la Rts de ce mercredi 22 avril, pour faire la situation sur les licences de pêche, il a pointé du doigt le Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche au Sénégal (GAIPES) qui, selon lui, fait du «chantage inacceptable».
«Aujourd’hui, vous avez une stigmatisation c’est-à-dire d’abord une stratégie de chantage. Et d’après mes premières recherches, apparemment ça c’est une pratique courante. Chaque nouveau responsable qui vient, on essaye un peu de lui mettre ce genre de pression parce que, ce sont des intérêts que des gens tentent de préserver. Imaginez qu’il y a des pêcheries par exemple aujourd’hui où l’attribution de licences sont bloquées depuis 2006. Donc, on a organisé une sorte de monopole à certains qui seraient aujourd’hui les seuls en droit et en devoir de pêcher dans les eaux sénégalaises. Mais je cite le GAIPES. Parce que, imaginez on nous parle de 52, 53 licences et on stigmatise une nationalité», accuse-t-il.
Et de préciser : «Il s’agit de 12 demandes adressées au ministère. Ce sont des entités bien sénégalaises qui font leur demande de licence. Une entité peut demander par exemple 10 licences, une autre une licence, une autre deux licences, etc. Tout ceci a été transmis de façon régulière à cette commission afin qu’elle se prononce techniquement. Imaginez que le ministère a reçu une demande de report de cette consultation et le lendemain vous avez cette lettre ouverte adressée à toute la presse. On utilise ses canaux, on utilise ses moyens financiers pour essayer d’impressionner le ministre des Pêches et également son administration. Cela, elle n’est pas acceptable».
A en croire Alioune Ndoye, dans ces 12 sociétés qui ont sollicité une demande de licence, deux sont membres du GAIPES.
Le ministre signale que ces chiffres 52 et 53 annoncés viennent du nombre de bateaux. Et sous ce rapport, il renseigne que parmi ces bateaux, aucun armateur du GAIPES ne peut montrer un seul bateau made in Sénégal. Pour lui, ces armateurs sénégalais sont tous, sans exception, associés à des étrangers».