Huit milliards de francs CFA ont été inscrits dans le projet de budget 2019 pour la prise en charge des bacheliers orientés dans les établissements privés d’enseignement supérieur, a indiqué ce mardi 16 octobre 2018, Mamadou Moustapha Bâ, directeur du Budget.
« Aujourd’hui, le Trésor est en train de prendre des dispositions nécessaires pour procéder au paiement. Dans le projet du budget 2019 qui a été soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale des crédits de 8 milliards y sont inscrits », a dit M. Bâ dans un entretien avec Radio Sénégal (publique).
D’après lui, « les 3 milliards qui étaient inscrits dans la Loi des finances rectificatives (LFR) sont en cours de paiement’’.
‘’Les 3 milliards ont fait l’objet d’un engagement du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ces engagements ont été validés vendredi dernier par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan’’, a-t-il précisé.
Mardi, des étudiants orientés dans les établissements privés d’enseignement supérieur ont marché dans les rues de Dakar pour dénoncer leur suspension et exiger de l’Etat le paiement des frais de scolarité aux établissements concernés.
Les promoteurs de ces universités regroupés au sein du Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (CUDOPES) évaluent cette créance à plus de 16, 4 milliards au titre de l’année académique 2017-2018.
‘’Le chef de l’Etat avait donné une directive le 21 février 2013 pour étudier les possibilités de placement des bachelier non orientés dans les établissements supérieurs d’enseignement privés homologués par le CAMES dans le but de mesurer les incidences financières’’, a rappelé le directeur du Budget.
’’Depuis cette date l’Etat a régulièrement inscrit dans les différents budgets à peu près 5 milliards pour financer les coûts induits par la prise en charge de ces étudiants’’, a-t-il signalé.
Mamadou Moustapha Bâ a indiqué qu’entre 2013 et 2018, environ 31 milliards de francs CFA ont été dégagés par le gouvernement pour le paiement des frais de scolarité des étudiants orientés dans les établissements privés d’enseignement supérieur.
’’Il faut d’abord certifier les arriérés de paiement avant de procéder au règlement, on est dans cette perspective, il n’y a pas de péril en la demeure’’, a-t-il assuré.
Selon lui, « une fois que les certifications des arriérés de paiement seront faites, le plan d’apurement sera mis en œuvre en toute responsabilité par les services compétents du gouvernement’’.