Dakarmidi – Les manutentionnaires, opérant à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, pour le compte de la société 2AS, chargée de l’assistance aéroportuaire, tirent le diable par la queue. Selon des informations obtenues par Emedia, depuis le mois de juillet dernier, ils sont envoyés en chômage technique. Une décision notifiée par un PV du service Top-inter service auquel ils ont été confiés, et qui les avait pris en CDI, en tant qu’ex-travailleurs à l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor (AILSS) de Dakar.
Selon un source proche du dossier, « leurs problèmes ont commencé depuis leurs transferts à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, travaillant dans des conditions très difficiles. »
Avec plus de détails, notre source précise qu’à Diass, ces travailleurs ont été confiés au service d’intérim Top inter, qui les a pris en CDI, pour le compte de 2AS. « C’est là que leurs problèmes ont commencé. Parce que les manutentionnaires, avant, avec le service SHS, recevaient non seulement leurs salaires correctement mais aussi leurs tenues, accréditations, et tout ce qui allait avec. Ils recevaient même du lait par mois et plein d’autres privilèges, pour être en conformité avec leur travail qui est très très difficile. Sur le volet sûreté-sécurité, ils sont exposés. Ils sont exposés aussi à des tentations. »
Actuellement, toutes ces faveurs ont été délaissées par 2AS. Le 1er septembre, la société Top inter les a rappelés pour leur refaire signer du 1er septembre jusqu’au 30 octobre, un autre PV pour leur notifier qu’ils resteront en chômage technique. Sauf qu’il y a une incongruité dans la démarche : « Il s’agit d’un chômage technique pendant lequel… ils travaillent sans être payés. Alors qu’ils sont en contact avec les bagages des passagers, les chaises roulantes pour traiter des invalides et tout. »
Et « ces agents subissent des intimidations » car « à chaque fois qu’ils ont voulu faire du bruit pour attirer l’attention sur leur situation, il y a eu des menaces, de la part des managers sénégalais sous la tutelle des Turcs. » D’ailleurs, « les manutentionnaires ne sont pas les seuls à souffrir. (Puisque) les agents qui quittent Dakar pour AIDB, qui font des horaires extrêmes, sans le salaire équivalent au travail abattu, et sans avantages, sont aujourd’hui supervisés par des Sénégalais déguisés en Turcs, leur menant la vie dure. »
Sont manutentionnaires : les agents d’exploitation, les Chauffeurs, les livreurs, les caristes, les mécaniciens de maintenance aéroportuaire, les Chefs de bordée, les contremaîtres et les ouvriers d’encadrement (Chef d’équipe).