Dakarmidi – Les finances publiques occupent une place de choix dans les quotidiens parus ce mercredi 14 novembre 2018 par le biais des explications du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan relativement aux tensions budgétaires notées dans l’exercice finissant.
’’Le temps des aveux’’, résume ainsi Enquête à sa Une en rendant compte de la reconnaissance par le gouvernement sénégalais de la réalité de l’existence de ces tensions budgétaires.
’’Il s’agit de difficultés passagères voulues, souhaitées par le gouvernement, du fait de la politique sociale menée actuellement. Au lieu d’augmenter le prix de l’électricité et des produits pétroliers, l’Etat a préféré faire un ajustement sur les dépenses’’, souligne le journal qui cite le ministre de l’Economie, Amadou Ba, interrogé mardi par la presse lors la revue de la coopération entre le Sénégal et la Banque mondiale.
’’Il reconnait que le Sénégal connaît de tensions budgétaires, mais il a fallu que la Banque mondiale emboîte le pas du Fonds monétaire international pour que le gouvernement fasse l’aveu. Auparavant, tous les Sénégalais qui avaient soulevé ces difficultés avaient été démentis’’, commente ainsi la publication.
Le Quotidien y va, à sa Une, avec un jeu de mots : ’’Amadou Ba sa poulpe’’ pour entretenir ses lecteurs de cette question. D’après le journal, le gouvernement sénégalais admet les difficultés de trésorerie mais les lie à la hausse des prix du pétrole et au choix d’investir massivement dans le social pour cette année dédiée à ce volet.
’’Avec la hausse du prix du baril et l’appréciation du Dollar, les pays non exportateurs doivent consacrer plus de ressources à l’achat de produits pétroliers. Au Sénégal, la note est encore plus salée puis qu’au nom de la décision du président de la République de faire de 2018, une année sociale, les autorités ont choisi de ne pas répercuter le prix aux consommateurs’’’, analyse le journal.
Même son de cloche du côté de Sud Quotidien qui affiche : ‘’Amadou Ba fait son mea culpa’’ au sujet des tensions de trésorerie et illustre sa Une d’une photo du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan avec un air perplexe.
’’Depuis plus d’un an, le prix du baril de pétrole s’est nettement apprécié. Or, le pétrole et ses dérivés représentent 20 % de nos recettes fiscales. Face à cette situation on répercute tout sur le prix à la pompe pour financer nos projets ou on serre en bloquant les prix et puis augmenter les subventions. Cela entraine forcément des tensions et quelques difficultés çà et là’’, détaille le journal qui cite le ministre de l’Economie.
Pour L’As, ’’Amadou Ba avoue et explique’’ alors que Le Témoin semble avoir une vision plus inquiétante des perspectives de l’économie sénégalaise sous le titre : ’’Après le FMI, la Banque mondiale inquiète’’.
Selon la publication, la BM évoque une situation budgétaire ‘’particulièrement tendue’’ ayant entraîné une ‘’insuffisance des fonds de contrepartie pour supporter les coûts de réinstallation des personnes affectées par les projets, des retards de paiement des fournisseurs et des entrepreneurs entre autres’’.
Plus mesuré, Le Soleil aborde les finances publiques et l’économie sous un angle davantage rassurant en mettant en exergue la hausse des financements de la Banque mondiale au profit du Sénégal.
‘’Le portefeuille de la BM passent de 700 à 1065 milliards de Francs Cfa ‘’, souligne le quotidien à sa Une en rendant compte à ses lecteurs des résultats de la revue annuelle conjointe du programme de coopération entre le Sénégal et cette institution financière internationale organisée la veille (mardi) dans la capitale sénégalaise.
Le journal relève ainsi une augmentation de 265 milliards de francs ayant permis le financement et la mise en œuvre de projets qui ont contribué au bon comportement des agrégats macroéconomiques illustré en 2018 par une de croissance de 7 % du produit intérieur brut (PIB), alors que celui de 2019 est attendu à 6, 9 %.
La rédaction