Le Sénégal a la particularité d’être un pays qui compte un nombre impressionnant de femmes et d’hommes qui n’ont de plaisir que lorsqu’ils réalisent des actions au profit de leur pays d’appartenance. Ils appartiennent à des familles hautement distinguées en raison de leur ouverture d’esprit et de leur engagement indéfectible à toutes les causes qui honorent l’homme. Wagane Diouf, véritable homme de devoir, est fier de la vie qu’il mène dans ce pays qui l’a vu naître et qu’il sert avec la détermination qui est la marque de la fourmi ouvrière. Cet homme aux élans féconds est d’abord et avant tout un sportif de renom dont la discipline de prédilection est sans doute le basket ball. Footballeur, basketteur et nageur, il a servi ces disciplines d’abord en tant que pratiquant avant de revêtir le manteau de dirigeant émérite et créateur de la coupe de basket de la Première Dame, Madame Elisabeth Diouf. Sa personnalité, ses fortes convictions et son ancrage indélébile dans les valeurs de son peuple, en ont fait un homme d’une pureté de cœur incomparable.
Il est un modèle achevé de constance, de rigueur et d’honnêteté dans les domaines de l’islam sa religion, de la famille et de l’amitié qu’il n’a jamais trahis. J’ai pu constater tout cela lors d’un voyage qu’ensemble nous avons effectué en côte d’ivoire et à Kumasi au Ghana avec la grande équipe du Jaraaf d’autrefois. Pendant plus d’une décennie, il a présidé aux destinées de ce club qui a toujours eu de grands dirigeants. Membre fondateur de la Fondation Abdou Diouf Sport Vertu, il a contribué de manière significative au rayonnement de cette institution tant au Sénégal qu’en Afrique. Ses idées avant-gardistes avaient permis à la fondation d’asseoir sa notoriété partout où il était question de donner au sport une belle image de fraternité et de fair-play.
Wagane Diouf est un dakarois pur et dur si l’on en juge par son grand-père et homonyme dont l’une des célèbres rues de la capitale porte son nom. C’est la rue Talmath, débaptisée au profit de cet homme dont la vie est intimement liée à la fabuleuse histoire de la capitale.
On ne peut pas parler de Wagane sans faire référence à la religion islamique qu’il pratique avec une constance hors du commun. Dans sa génération, il est l’un des rares à adorer le zikr à telle enseigne que partout où vous le rencontrez, il est avec son fidèle compagnon, je veux parler du chapelet dont il ne se sépare jamais. D’ailleurs, sans le chapelet, il est autre que lui, c’est-à-dire dépossédé de l’un de ses biens les plus précieux. Que dire de sa générosité sinon qu’elle est inscrite dans son génome avec de l’encre indélébile. Pour tout dire, Wagane est de la haute lignée des Samba Linguère qui ont inventé l’hospitalité dont se vante notre pays. Des exemples comme lui méritent d’être connus car il font partie de ceux qui construisent l’honneur, la dignité et parfois aussi la noblesse du vaillant peuple sénégalais.
Majib Sène