Nos chemins se sont croisés au Ministère de la Jeunesse et des Sports, il y a de cela quelques belles années. Très peu bavard pour ne pas dire taciturne, mais efficace dans le travail vite fait et bien fait , Victor s’est toujours positionné comme l’une des plus prestigieuses ressources du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Il a pratiquement servi à tous les niveaux de ce département qui regorge de compétences souvent méconnues par le grand public. Anciennement directeur de cabinet du ministre Joseph Ndong dans les années 2000, il fut un conseiller privilégié de ce dernier qui était, pourrait on dire, un néophyte dans ce secteur sensible à tous égards.
Après des études en droit à l’Université de Dakar, il réussit le concours d’entrée à l’Institut National des Sports d’où il sortit comme inspecteur de l’éducation populaire, de la jeunesse et des sports. Son allant, son alacrité, son sens inné des responsabilités, sa sérénité d’esprit, sa jovialité proverbiale et sa grande intelligence, ont vite fait de lui un fonctionnaire d’élite.
Très à cheval sur les règles de la bonne gouvernance, il ne s’est jamais départi de sa politesse qui est l’une de ses particularités. Avec son brillant cursus scolaire et universitaire, son éducation de base pure de toute souillure, il se fait homme d’honneur et de dignité attaché au souffle des anciens. Sans flagornerie aucune, Victor Ciss est de ceux-là dont le nationalisme avéré, l’éloigne des préjugés suborneurs, des faux fuyants et de la vanité mal contenue. Plusieurs fois, le ministère des sports a voulu le rappeler au niveau central mais sans succès car le football, cette nouvelle religion à laquelle l’humanité entière a adhéré, le veut plus que d’autres.
Voilà bientôt deux décennies qu’il gère avec une extraordinaire compétence, le secrétariat général de la Fédération Sénégalaise de Football qui a réalisé ces dernières années, des succès retentissants à l’échelle continentale. Victor Ciss pour ce que nous savons de lui, est un collaborateur sûr et efficace, ni vindicatif, toujours accroché aux basques de la vérité et du bon sens. Il chemine droit mais son cœur bat toujours à gauche, fatalement comme un lit d’espérance à l’image des bâtisseurs d’empires. Je souhaite que son professionnalisme, qu’il a démontré partout où le devoir l’a appelé et qui l’a rendu célèbre, ne s’effrite à jamais.
Majib Sène