Dans les grandes familles religieuses sénégalaises, on ne parle et ne voit que les hommes. Rarement ou exceptionnellement, les femmes sont en première ligne. Pourtant, elles sont aussi instruites que les hommes et jouent des rôles majeurs dans la stabilité des foyers. Gardiennes des valeurs et traditions de leurs cercles d’appartenance, elles constituent une sorte de forteresse contre les oiseaux de mauvais augure jouant ainsi leur rôle avec une pertinence digne d’éloges.
Au hasard de mes pérégrinations dans les réseaux sociaux, j’ai découvert Sokhna Ndèye Astou Sy Al Amine faire un témoignage pathétique sur son frère Serigne Moustapha que beaucoup considèrent comme le gardien du temple en raison du rôle avant-gardiste qu’il joue dans la khadara de son éminence Khalifa Ababacar Sy.
C’est vrai Serigne Moustapha est le gardien du sanctuaire car, depuis sa tendre enfance, il a fourbi ses armes sous la dictée de feu son père Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. C’est la raison pour laquelle, l’héritage qui est entre ses mains avec le concours bienveillant de ses frères et sœurs ne périclite pas. Ce témoignage est celui de sa sœur qui a beaucoup de traits de ressemblance avec son père. En écoutant ses propos, on découvre en elle une parfaite subtilité d’esprit, un langage clair et sans équivoque le tout enrobé de mesure qu’on retrouve chez les grands esprits. J’ai été séduit par la pertinence de ses aveux en direction de sa famille mais surtout en direction des disciples disséminés à travers tout le Sénégal. Je l’encourage à persévérer dans la voie qu’elle s’est choisie c’est à dire celle de la vérité et du bon sens. Ce sont là autant de qualités qu’incarnait Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine dont récemment, un hommage lui a été rendu à l’occasion de son rappel à Dieu. Il avait consacré toute sa vie à l’islam, à la confrérie de Aboul Abass Ahmada Tijane RTA, à la défense et à l’illustration de l’école de Maodo Malick Sy, son grand père.
Majib Sène