Le Sénégal est un pays de culture grâce en partie à son Premier Président Léopold Sédar Senghor. Sous son magistère, le Pays vivait dans un bouillonnement culturel intense à tel point que le Président avait sorti la formule savante selon laquelle » la culture est au début et à la fin de tout développement ». Cet engouement culturel se ressentait dans les régions du Pays surtout à l’occasion des Semaines Nationales de la Jeunesse et de la Culture.
De saines rivalités étaient entretenues au plan artistique et de l’innovation par les régions de Louga, Saint-Louis, Diourbel et même Cap-Vert dans une ambiance carnavalesque. Depuis, des troupes de théâtre se forment ça et là dont les productions sont relayées par les différentes chaînes de télévision au grand bonheur des téléspectateurs. C’est à travers ces créneaux, que j’ai découvert Sokhna Bator dans toute sa splendeur faite de malices, de caprices, d’inquisitions mais parfois aussi de sagesse. Sa façon de dénouer les situations les plus alambiquées mais aussi d’en créer selon les circonstances, en a fait une vedette charismatique. Devant ses coépouses, elle a une manière seigneuriale de se comporter comme si elle ne souffrait pas de la jalousie. Cette façon de maquiller ses inquiétudes conjugales, perturbait la quiétude de ses coépouses incapables de déchiffrer ses menées subversives. Quelquefois, elle est victime de son propre jeu, mais s’en sort toujours avec le moindre mal face à un époux facile à dribbler, incapable de mettre de l’ordre dans son foyer.
Dans Famille Sénégalaise, elle brille de mille feux avec ses tenues flamboyantes agrémentées par sa noirceur d’ébène qui l’élève au rang des sylphides d’amour. Dommage qu’elle ne sourit pas souvent dans ses rôles où elle est confinée dans des attitudes de nervosité permanente. Mais tout compte fait, elle s’en sort toujours bien grâce à son génie d’actrice inspirée. Elle est en passe de devenir une grande comédienne toute belle, toute talentueuse au service de l’art et de la culture de son pays. Chapeau bas pour Sokhna Bator.
Majib Sène