Il y’a dans la vie des créatures humaines qu’on n’oublie jamais. Parce qu’elles ont légué leur existence à leurs semblables sans rien revendiquer en retour. Seydi Mouhammadou Mansour Sy « Borom Daradji », fils de Khalifa Ababacar Sy le Diamant Noir et petit fils de Cheikh Seydi Hadj Malick Sy, le chantre incomparable du Prophète Mouhammad PSL, fait partie des hommes destin au charisme exceptionnel. De 1925 date de sa naissance à 2012 date de son rappel à Dieu, ses seules préoccupations étaient l’Islam, les études, le travail libérateur et la défense absolue des valeurs de la confrérie Tidiane, fécondées par la charia et la sunna de Taha l’Intercesseur PSL.
Enseignant émérite de classe exceptionnelle, il n’avait pas de pareil dans son domaine de prédilection c’est à dire, l’éducation et la formation des disciples. D’une intégrité et d’une moralité hors du commun, Borom Daradji incarnait les valeurs intangibles sécrétées par l’islam et enseignées par la tradition Mohammadienne. Serigne Mansour réunissait en lui les dons de la naissance, de la noblesse du cœur et d’esprit, de la générosité, de l’éloquence mais également de l’élégance. Avec un port toujours altier, un sourire planqué aux coins des lèvres et une hospitalité proverbiale, le défunt Khalif Général des tidianes était un fédérateur, un vigile incorruptible, un exceptionnel gardien du temple édifié par son grand-père et merveilleusement entretenu Cheikhal Khalifa, ce Roseau qui plie mais qui ne rompt jamais. Le nombre incalculable de moukhadams qu’il a formés, le nombre de personnes qui ont effectué le pèlerinage aux lieux saints de l’islam grâce à sa générosité et les multiples litiges familiaux et cas sociaux qu’il a réglés, sont le témoignage éloquent de son exemplarité.
Pour un régulateur social et religieux dans le sens générique du terme, Borom Daradji n’avait pas son pareil. Son voyage historique en Casamance pour réconcilier socés et diolas à propos de l’ouverture d’une mosquée construite mais fermée pendant près de deux décennies, en est une brillante illustration.
Rappelé à Dieu à l’âge de 87 ans, il a véritablement marqué son khalifat et son époque en réunissant ce qui était épars dans la confrérie et en consolidant ses réalités. Il est parti sans véritablement l’être, car ses merveilleux souvenirs sont gravés dans nos mémoires collectives comme une écriture en incuse d’Oracle. Plaise à Dieu qu’il vive dans les plus splendides jardins d’Allah SWT, par la Grâce de Taha PSL, l’Intercesseur.
Amine.
Majib Sène