J’ai tout le temps nourri une affection parentale à Aliou Cissé depuis l’année 2002, période pendant laquelle il arborait le brassard de capitaine des lions du Pays de la Téranga. Sa forte personnalité, son engagement patriotique irréprochable et sa constante combativité sur le terrain de jeu, avaient provoqué en moi un sentiment de profonde et affectueuse estime. Depuis, il sait à quel point je l’ai en estime en raison des qualités qu’il porte en bandoulière comme étendard au vent.
L’un de ses traits de caractère, c’est surtout et avant tout sa persévérance grâce à laquelle il a pu forger sa renommée d’aujourd’hui. Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations, plus deux qualifications successives en coupe du monde, il se positionne comme l’entraîneur sénégalais le plus titré n’en déplaise aux oiseaux de mauvais augure, aux perroquets et aux tonneaux d’autant plus vides que sonores. Il s’acquitte de sa tâche avec tout le sérieux qu’exigent les fonctions d’un entraîneur particulièrement d’une équipe nationale.
À Doha, après un faux pas devant les Pays-Bas, il a trouvé la magie opportune pour remobiliser ses troupes qui ont remporté une victoire rayonnante et éclatante devant le Qatar, pays organisateur. Sa force réside en ce qu’il ne se renie jamais, se comportant à l’image de l’alpiniste qui, après chaque échec, revient toujours au pied de la montagne pour tenter d’atteindre le sommet. C’est cette forte conviction qu’il a réussi à inculquer à ses joueurs, toujours prêts à relever les défis avec une belle détermination digne d’éloges. Je suis persuadé, que mardi prochain, face à l’Équateur, nos vaillants « gaïndés » aborderont le match avec sérénité à l’image des bâtisseurs d’empires. Ils savent, mieux que personne, que le peuple sénégalais toutes conditions confondues, se transformera en supporters aguerris et priera pour que la victoire revienne à notre cher Pays, terre de rencontres et d’échanges, carrefour de germination des plus belles fraternités. À cœur vaillant, rien d’impossible.
Salut très cher Aliou, l’homme au cœur de lion.
Majib Sène