C’est à Copenhague au Danemark en 1910, que fut célébrée pour la première fois, la journée internationale des droits de la femme. Cette journée a pour but la lutte pour la réduction des inégalités entre l’homme et la femme. En Europe, plus précisément en France, le droit de vote n’a été dévolu à la femme qu’en 1944. Malgré la colonisation, la femme sénégalaise votait bien avant cette date, restant toujours à la pointe du combat, à l’image de Ndatté Yalla, Ndieubeut Mbodj, Aline Sitoé Diatta et tant d’autres héroïnes. De nos jours, des femmes intellectuelles ont porté le combat de leurs homologues à savoir Annette Mbaye D’Erneville, Fatou Sow Sarr, Penda Mbow, Amsatou Sow Sidibé, Maïmouna Kane, Arame Diène, pour ne citer que celles-là. Elles représentent la frange la plus active dans tous les combats qui honorent la femme.
Par leur dynamisme, leur constance et leur détermination, on a pu constater des avancées significatives dans l’émancipation de la femme sénégalaise et dans l’acquisition de nouveaux droits significatifs dont, en particulier, la parité dans presque l’ensemble des organes dirigeants du pays, même s’il reste encore beaucoup à faire. Mais en réalité, la femme sénégalaise dans le Cayor, le Walo, le Sine et le Saloum, a été omniprésente dans presque toutes les instances de décisions relatives à la bonne gouvernance. Mais cela ne suffit pas il faut davantage responsabiliser la femme, dont il me plaît de saluer en cette occasion, le savoir faire et l’engagement patriotique irréprochable. Je suis de ceux qui plaident pour une plus grande implication de la femme dans les affaires du pays car, la plupart d’entre elles sont loin de faire nature morte devant les hommes.
Notre marche résolue vers les terres promises de l’émergence, ne saurait être effective et productive sans l’implication de la femme. Cette journée doit se célébrer sans folklorisme qu’on reproche souvent aux organisations féministes du pays. Vivement que les revendications de la femme dans ses droits réels et naturels soient satisfaites car, sans elle, la société risque d’être unijambiste.
Majib Sène