Il y a bien longtemps de cela que j’éprouve à l’endroit de Papa Samba Kane, une profonde et affectueuse sympathie. La pétillance de son esprit, ses jugements de valeur et son incandescence intellectuelle en font un journaliste sans doute un des meilleurs de sa génération. Homme de méthode et d’action, il est bien servi par sa polyvalence que lui envient bon de ses confrères. Bien versé dans le domaine du satyre, il n’en est pas moins un remarquable analyste politique et un écrivain à la plume suave. Très imbu des valeurs que sécrète sa société d’appartenance, il n’a jamais ramé à contre courant de celle-ci en raison de son éducation de base et de ses profondes convictions. Ni grandiloquent encore vindicatif, il vit intelligemment dans la société hélas souvent minée par des contradictions internes fécondées par une évolution insuffisamment maîtrisée.
Rhétoricien subtile doublé d’un humaniste de bon aloi, il chemine droit mais son cœur bat toujours à gauche, fatalement, comme un lit d’espérance. Son intelligence toujours en mouvement, il est rarement surpris par les événements qui surviennent dans son pays. J’ai toujours adhéré à ses analyses politiques et apprécié ses prises de position sur bon nombre de questions sociopolitiques. C’est dire que c’est un excellent journaliste qui trempe très souvent sa plume dans l’encrier de la fécondité pour éclairer ses compatriotes.
Courtois, généreux et ouvert au dialogue fécondant, il colle à la rectiligne de la réalité sociétale à l’image de nos paladins d’autrefois. PSK est un modèle de journaliste éblouissant de lumière grâce à sa culture et à la maturité de son esprit. Qu’il reçoive ici mes vœux ardents de longévité et de bonne continuation dans le métier qu’il affectionne depuis toujours.
Majib Sène