Il s’appelle Salam Touré, mais le pseudonyme “Mame Touty” est plus fréquent sur les lèvres des sénégalais. Comme tous les jeunes de sa génération, il a taquiné très tôt le ballon rond pour finalement en devenir ce qu’on pourrait appeler un séduisant dompteur. De l’union sportive indigène USI, à l’Équipe Nationale, en passant par le Dial Diop, Mame fait partie intégrante de ceux qui ont écrit quelques unes des plus belles pages du football sénégalais. Technicien à la touche de balle incomparable, il a l’envergure d’un conducteur d’hommes, tellement il impressionne par son verbe conquérant, par son sens de la mesure, mais également par sa culture footballistique. Pour l’avoir vu à l’œuvre tant dans son club, que dans l’Équipe Nationale, il m’a toujours laissé l’impression d’un sportif intègre, avec une saine passion et un comportement chevaleresque qui font qu’il est aimé de beaucoup. Mame Touty a la particularité d’être un homme du monde, c’est-à-dire ouvert, disponible, serviable et plus que jamais ancré dans les valeurs sportives. Cultivé et organisé, il est l’un des rares sportifs sénégalais à disposer d’une riche documentation, où s’entremêlent des souvenirs d’une époque lointaine.
Militant de toutes les causes qui honorent le sport, il s’active dans l’association des anciens footballeurs dont il est l’une des chevilles ouvrières. Il a joué un rôle avant-gardiste dans le Collectif Lamine Diack que nous avions créé dans le but de défendre notre compatriote retenu en France par les autorités judiciaires de ce pays. Il a été de toutes les activités organisées dans ce cadre avec son dynamisme habituel et sa rigueur dans l’appréciation de la situation.
Grâce à sa bonne éducation de base, il a réussi à nouer avec tous les segments de la société, des relations confiantes d’amitié et de fraternité dignes de sa nature. Sportif dans l’âme, je suis sûr qu’il continuera de l’être dans ce pays de longue tradition sportive. Qu’il trouve ici, l’expression renouvelée de notre fidèle amitié.
Majib Sène
