Parler de Maître Madické Niang, c’est évoquer Saint Louis, fief de Mame Coumba Bang, ce totem tutélaire qui veille sur l’île de charme aux multiples sortilèges. C’est évoquer ses belles traditions d’hospitalité qui font du Sénégal un carrefour d’échanges et de rencontres, une terre de germination des plus belles fraternités. Madické Niang a vu le jour en 1953 dans ce prestigieux sanctuaire où les hommes et les femmes sont éduqués dans les plus belles traditions de fidélité et de loyauté. Ancien pensionnaire du Lycée Charles De Gaulle, des universités de Dakar et d’Abidjan avec le diplôme de juriste, il embrassa le métier d’avocat sous l’emprise de l’inimitable Maître Abdoulaye Wade, troisième président de la République du Sénégal. Intelligent, perspicace, résilient et l’esprit alerte, il est rapidement devenu un avocat très célèbre remportant des succès de tous ordres.
Devenu homme politique de grande envergure, il entra dans le gouvernement en qualité de garde des sceaux, ministre de la justice, domaine qu’il connaît bien. Son allant et son alacrité, son exemplarité comportementale et sa faconde à nulle autre pareille, il migra au département des affaires étrangères où il réussit à redorer le blason de la diplomatie de son pays. Ancien candidat à l’élection présidentielle du Sénégal, il fit une campagne mémorable dont les sénégalais se souviennent encore. Maître Madické Niang est un homme de nuance et d’équilibre, fervent disciple de Serigne Saliou Mbacké avec qui il entretenait des rapports privilégiés.
Sa grandeur d’âme, sa jovialité et son humanisme de bon aloi, ont fait de lui un interlocuteur sûr et un compagnon des jours heureux mais aussi, des jours lugubres. Ni grandiloquent, encore moins isolationniste et vindicatif, il chemine la tête haute dans une société hélas souvent ruinée par ses excès et ses contradictions. Sachant que la politique selon Édouard Daladier n’est ni une logique, ni une morale mais une dynamique généralement irrationnelle, il a rangé intelligemment ses baluchons pour se consacrer entièrement a son travail, à sa famille et à sa religion sous l’étiquette du mouridisme.
Son expérience de la vie lui a permis d’avoir une posture honorable dans sa société d’appartenance qui ne heurte pas ses convictions et celles de ses compatriotes. Éduqué et formé à la bonne école, il a un comportement chevaleresque même devant les situations les plus alambiquées. Son charisme légendaire se déploie sous les yeux comme étendard au vent au grand bonheur de ses nombreux fans disséminés aux quatre coins du pays ; ce constat est loin d’être un fait du hasard.
Je retiens de lui un homme plus que jamais adossé aux valeurs intrinsèques d’un peuple toujours debout et jamais couché qui avance avec assurance vers la terre promise de l’émergence.
Salut maître et bonne et heureuse année 2025.
Doyen Majib Sène