Attaques scandaleusement récurrentes contre le Saint Coran, comme si ce creuset merveilleux de la foi par son rayonnement universel dérangeait ceux dont la haine est à la mesure de leur ignorance et de leur déchéance spirituelle et existentielle. Des chantres de cet acabit, il y en a eu des pelletées entières dont le plus tristement célèbre est Salman Rushdy, avec ses versets sataniques qui lui ont valu une condamnation à mort du guide de la révolution iranienne l’Ayatollah Khomeiny. Cette sentence a failli d’ailleurs lui coûter la vie dans un attentat contre sa personne.
Tout récemment, en Suède et aux Pays-Bas, l’autodafé s’est encore produit sous l’aval irresponsable d’un cadre légal, lequel confond de manière sidérale et ahurissante la liberté d’expression avec le droit de bafouer la croyance d’autrui en souillant son système symbolique.
Qu’une personne isolée ou un groupe d’individus s’adonnent à de telles pratiques est un fait, mais que des Etats civilisés l’autorisent et sécurisent leur bon déroulement au nom de la sacro-sainte liberté d’expression, déroge à toute règle d’éthique et de civilité. Une forte indignation s’est élevée du monde musulman portée principalement par la Turquie et l’Arabie Saoudite, mais pour qu’elle soit davantage impactante et dissuasive, il faudrait que la Ummah, portée par ses différents Etats d’appartenance, se dresse en véritable rempart contre cette perversion de la liberté d’expression qui accorde des permis blasphématoires à des minorités insultantes. Il est temps de mettre un terme à ces récurrences qui ne sèment que la discorde entre les communautés humaines.
Majib Sène