La politesse est une clé qui ouvre les portes du monde, surtout si la personne qui en est porteuse incarne l’autorité suprême d’un pays. Le Président Diomaye Faye en est l’illustration emblématique tant par sa sobriété que sa manière humble d’incarner le pouvoir. Dans l’histoire de la politesse au Sénégal, rares sont les figures politiques qui ont pris cette valeur comme une vertu de gouvernance.
Lui peut-être sait mieux que d’autres, qui est-il ? D’où vient-il ? Qui veut-il devenir ? A qui appartient réellement le pouvoir ? En le sachant, il rend grâce à Dieu, l’Être suprême qui détient le pouvoir absolu. C’est pourquoi, il apparaît devant ses concitoyens comme un être ordinaire, un homme tout court, dépouillé de vanité et d’arrogance parce que voulant demeurer accessible, à l’écoute de la plus petite de nos doléances, des murmures de l’enfant comme du cri strident des indignés de la nation. En se comportant ainsi dès l’entame de son mandat, il rassure en même temps, apaise les inquiétudes et les appréhensions collectives. C’est pourquoi, nous avons le devoir de lui concéder le temps de latence nécessaire pour la construction d’une nouvelle ère et d’un gouvernement des valeurs au service du pays.
Il va sans dire que l’attente sociale est à la fois forte et pressante. Elle se signale dans plusieurs secteurs de la vie nationale, et la réalité exige de chacun de nous une patience tant il est vrai que la baguette magique n’existe nulle part au monde. Les jalons déjà posés, légitiment des espoirs prometteurs conformément à nos attentes. Les sénégalais doivent comprendre cela en accordant le temps de latence à ceux qu’ils ont choisis pour tisser la trame de leur destin collectif.
Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a rappelé à ceux qui l’ignoraient, que éduquer, c’est instruire, c’est rendre l’âme capable de réflexions judicieuses, c’est contribuer, à la formation globale de l’homme. D’où la nécessité contraignante de mettre l’accent plus particulièrement sur l’éducation civique des enfants pour l’honneur et la gloire de notre vaillant peuple.
Autre fois, le ministère de la jeunesse et des sports organisait pendant les grandes vacances, une activité dénommée « Opération j’aime mon pays ». Les enfants de la Casamance allaient à Saint Louis, ceux du Sine Saloum se rendaient dans le Cadior, ainsi de suite. Outre les séquences d’éducation civique, les enfants étaient imprégnés des réalités du Sénégal des profondeurs ; ils découvraient, dans le même temps, toutes les facettes de leur pays en lui vouant un amour ardent et un désir sincère de le servir loyalement quand ils seront grands. Le « kersa », le « téguine », le « jom » et tant d’autres vertus étaient enseignés pour faire de l’enfant, un modèle de citoyen accompli avec une belle note de politesse.
Le Sénégal avec son riche passé et son avenir prometteur, sa jeunesse vivante et vibrante et ses hommes et femmes d’expérience avérée, n’a pas le droit de ramer à contre courant de son historie. Malheureusement de nos jours, le laisser aller et le « je m’en foutisme » ont tissé partout leur toile, faisant fi de tout ce qui enjolivait le visage de notre cher Pays. Il nous revient l’impérieuse nécessité de corriger nos propres défauts afin que la belle réputation de ce Pays ouvert aux alizés des vents fécondants, ne soit considérée comme surfaite.
Ceignons – nous les reins et marchons mano à mano pour briser l’étau de l’angoisse humaine et rester maîtres de notre destin collectif. C’est un pari audacieux mais qui ne peut résister à notre commun vouloir de vie commune.
Majib Sène