Le Colonel Moumar Guèye à vrai dire, apparaît à mes yeux comme un homme d’exception voire, un homme multidimensionnel. En raison de sa culture générale mais de sa capacité de navigation dans tous les sujets d’intérêt national. Militaire de haut rang, ingénieur des eaux et forêts, titulaire d’un master en science de gestion de la faune délivré par l’université, d’état de Virginie aux États-Unis et écrivain talentueux, Moumar Guèye est poreux à tous les souffles de progrès.
C’est parce qu’il est un progressiste qui déteste la stagnation. Il se déploie comme une girouette qui indique la direction du savoir-faire et du savoir-vivre. C’est parce que surtout, il est saint Louisien bon teint qui connaît parfaitement les réalités de son terroir d’appartenance. C’est un intellectuel qui adore pérégriner dans l’histoire ancienne à l’image des médiévistes . Il connaît parfaitement les réalités de saint Louis, du Cayor de ses ancêtres et aussi du Baol où il a séjourné des années pour les besoins de travail. Le Cap-Vert où il réside actuellement a fini de parfaire sa « sénégalité ». Avec son ouvrage intitulé l’eau source de vie, il nous projette dans un futur qui risque, si l’on y prend garde, d’engendrer une pénurie d’eau aux conséquences insoupçonnées. Le forum mondial qui s’est déroulé récemment à Bali sur les problèmes de l’eau, prouve à merveille sa qualité de visionnaire.
Sans flagornerie aucune, le colonel Moumar Guèye par ailleurs président du Pen club Sénégal, est un homme d’une probité morale et intellectuelle sans tâche avec un patriotisme digne d’éloges. Il est un exemple vivant pour tous les intellectuels de sa génération, généreux et ouvert aux alizés des vents fécondants. Son roman « Raabi » qui a été joué sous forme de pièce théâtrale a prouvé, une nouvelle fois, son ancrage dans les valeurs pérennes d’un peuple qui est entrain de tisser, harmonieusement, la trame de son propre destin.
Majib Sène