C’est avec une profonde consternation que nous avons appris, très tôt ce matin, le rappel à Dieu du président Lamine Diack par son fils Papa Massata. Cette nouvelle a frappé au cœur du Collectif Lamine Diack que nous avions monté avec des amis il y a quelques années de cela pour la défense et le soutien de notre compatriote retenu en France par les autorités judiciaires de ce pays pour des faits que nous connaissons tous. Des hommes et des femmes de bonne volonté s’étaient ligués pour apporter leur soutien moral à celui dont la mort nous a profondément affectés. Ce grand fils du Sénégal au propre comme au figuré, a servi son pays de la plus belle des manières tant sur le plan politique que sportif.
Ancien ministre de la république, ancien parlementaire, ancien édile de Dakar et ancien président du CNOSS, Lamine a eu tous les honneurs dans son pays, en Afrique et dans le monde. Les dernières années de sa vie bien remplie, ont été marquées par des épreuves qui l’ont fragilisé malgré son âme de sportif aguerri, solide comme un roc capable de résister aux assauts parfois dévastateurs de la vie. Le Sénégal tout entier a sombré dans l’émoi et la consternation avec la perte de ce Samba Linguère aux origines nobles, faites de dignité et de bonnes convenances. Après son retour au bercail au terme d’une claustration déchirante, Lamine n’était plus le même, rongé par la maladie. Profondément religieux, il n’a jamais pleurniché, encore moins courbé l’échine devant tant d’épreuves qui vous minent et vous fragilisent. On se souviendra toujours de cet homme du monde intelligent, généreux, enthousiaste et prenant la vie comme elle est, avec ses hauts, mais parfois aussi avec ses bas.
Il s’apprêtait à me rencontrer pour une longue interview sur l’ensemble de sa carrière mais hélas, Dieu le Maître du visible et de l’invisible en a décidé autrement. Il avait beaucoup de choses à dire, surtout sur les douloureuses épreuves qui ont ponctué les dernières années de sa vie. Il convient, en cette circonstance particulière, de saluer l’éminent rôle que le Jaraaf, sous l’impulsion de son président Cheikh Tidiane Seck, a joué pour le retour de Lamine dans son pays et au milieu des siens. C’était son vœu le plus cher et grâce à Dieu, il s’est accompli.
Lamine est parti comme sont partis les autres et comme partiront tant d’autres et tant d’autres encore. La mort, c’est une loi de Dieu vieille comme le monde et la fatalité, tant il est vrai qu’elle est sa volonté qui conditionne la continuité de l’espèce humaine. Pour l’ensemble de ses œuvres sur terre, il restera vivant dans nos cœurs et dans nos esprits car, dans bien des domaines, il est un modèle à imiter, un exemple à copier. Le collectif présente ses condoléances a sa famille éplorée, à ses amis et à l’ensemble du peuple sénégalais, particulièrement aux sportifs toutes disciplines confondues.
Plaise à Dieu qu’il vive dans les Splendides Jardins d’Allah (SWT), par la Grâce de Taha l’Intercesseur (PSL).
Amine
Majib Sène