Je fais partie intégrante de ceux qui nourrissent à l’endroit du sélectionneur national Moustapha gaye, une profonde et affectueuse estime. Avec son engagement patriotique et sa rage de vaincre qui ne se dédisent jamais, il fait un travail admirable au niveau du basket, discipline qu’il adore plus que tout au monde. Son mérite, c’est d’avoir gagné deux fois l’afrobasket dans des conditions qui relèvent du miracle tant, l’optimum manquait à ses préparations. Homme de fortes et profondes convictions, il accomplit son devoir avec un acharnement et un dévouement dignes de la fourmi ouvrière. C’est vrai que le fait de ne plus gagner ne nous enchante guère, mais en sport, on ne peut pas toujours gagner même si l’envie y est sans réserve.
Tous ces pays qui faisaient nature morte devant le Sénégal, ont beaucoup évolué maintenant à force de travail et d’investissements tous azimuts. On pourrait peut-être nous reprocher de nous être endormis sur nos lauriers, aveuglés par nos énormes potentialités que beaucoup nous enviaient. Le Nigeria, la côte d’ivoire, le Mali, la Tunisie et même l’Égypte pharaonique, courbaient l’échine devant nos filles et garçons. Nous subissons maintenant l’effet déprimant du revers de la médaille qui nous rends si tristes, voire si moroses, comme la rose qui se fane sous l’emprise du soleil.
Moustapha Gaye fait partie de ceux sur qui nous pouvons encore compter pour redresser la barre tordue de notre basket qui, si l’on y prend garde, risque de dormir longtemps encore dans les limbes. C’est l’heure d’envisager les états généraux du basket pour mieux débusquer les motifs du déchantement qui nous colle à la peau comme une sangsue. Les techniciens du basket sont légion dans notre pays et si nous faisons sans complaisance notre propre autocritique, il y a de fortes chances que nous retrouverons avant longtemps, la place que nous n’aurions jamais dû perdre.
Tous nos encouragements à Moustapha gaye qui demeure l’un de nos espoirs dans notre optique de reconstruction du basket-ball sénégalais.
Majib Sène