Kalom, qui porte le nom Fall, est un puits mythique qui se situe à Ndande, département de Kébémer, région de Louga. À l’époque, seul puits avec une eau abondante, faisait l’objet de querelles et parfois de batailles sanglantes pour sa gouvernance. En 1886, le Damel Lat Dior Diop y avait abreuvé ses chevaux avant de se rendre à Dékheulé dans une bataille mémorable contre les colonialistes conduits par le Général Faidherbe. C’est au cours de cet affrontement qu’il perdit la vie en véritable Samba Linguère.
Depuis lors, la gouvernance de ce puits revient aux « fallènes », dont font parties les descendants de la princesse Soda Fall, mère de Gaston Mbengue. Elle appartient à la prestigieuse branche des « Lamanes Ndande », auréolés d’honneur et de dignité. Gaston de par sa mère, a le sang noble dont il peut se vanter. La particularité de cet homme d’honneur, c’est d’être intelligent, courageux et entreprenant. Il s’est fait tout seul, prenant appui sur la sueur de son front et sur ses initiatives heureuses et personnelles. Grâce à ses idées fécondes, il a bâti son propre empire pour être libre et indépendant.
Si Gaston Mbengue ne passe pas indifférent, c’est parce que son personnage est attachant ; il adore les civilités en bon « ndiambour-ndiambour » qu’il est. Promoteur de lutte, il a monté une structure appelée « Gaston Production » que gère maintenant un de ses fils. Les affiches les plus alléchantes en lutte sont montées par sa structure, si bien qu’on se demande ce que serait la lutte sans lui. Pourtant en un moment donné, il avait abandonné les arènes, mais il n’a pu résister aux supplications incessantes des acteurs de la lutte qui réclamaient son retour à cor et cri pour sauver la discipline.
Gaston Mbengue est un homme qui aime affronter les défis. C’est sa nature qui est ainsi faite, même si parfois, des difficultés se dressent devant lui. C’est un homme de fortes convictions qui ne se renie pas et quand il décide d’une chose, difficile de le dissuader sans des arguments majeurs. Son sang est ainsi fait, sans mélange et il s’en porte merveilleusement. Malade depuis quelques mois, il ne cesse de s’en remettre à Dieu qui tient dans ses mains, le destin de toute la création. Par la Grâce de Taha l’Intercesseur PSL, que tous les maux intérieurs et extérieurs dont il souffre, soient guéris et sans retour. Plaise à Allah SWT, qu’il vive longtemps dans ce pays qui cultive les plus belles fraternités.
Majib Sène