Feu Serigne Papa Malick Sy (RTA) disait avec beaucoup de philosophie que le Sénégal est un pays où il est difficile de vivre, mais très agréable pour y mourir. Le rappel à Dieu de notre regretté Lamine Diack en est une brillante illustration. En effet, ce dernier, confronté à des problèmes judiciaires en France, a été retenu dans ce pays là, pendant cinq longues années de claustration, dans des conditions qui défient la dignité et l’honorabilité de cet homme de grande envergure. C’est dans ce contexte particulier, que nous avions créé un collectif pour sa défense et son soutien moral. De 2016 jusqu’à son rappel à Dieu, nous nous sommes battus sur tous les fronts et dans le respect de tout ce qui est permis légalement. Des séances de récital de Coran ont été simultanément organisées dans plusieurs endroits du pays, sans compter les points de presse tenus à l’INSEPS, à la Maison de la Presse et à Keur Jaraaf, siège de ce club.
Le Collectif Lamine Diack, saisit cette occasion, pour adresser ses remerciements à toutes celles et à tous ceux qui se sont illustrés dans notre combat, en particulier le président du Jaraaf, Cheikh Tidiane Seck et l’ensemble de ses collaborateurs. Nous leur devons en grande partie, le retour de Lamine Diack au pays, où huit mois plus tard, il a été rappelé à Dieu. Nous ne saurions oublier Serigne Abdourakhmane Mbacké de Darou Mouhty qui avait reçu le collectif dans son fief au cours d’une journée de prières qui fait partie des actes méritoires, menés dans le cadre que voilà. Serigne Abdellah Sall, fils du vénéré guide Serigne Abass Sall est à confondre dans les mêmes remerciements pour sa constance et sa fidélité. Le collectif a été régulièrement informé de tout ce qui a entouré les funérailles du défunt par son fils Papa Massata Diack, avec qui nous entretenons les meilleures relations.
Hélas, beaucoup de ceux qui squattent les médias pour parler de Lamine Diack, n’avaient jamais voulu intégrer le collectif pour défendre le mis en cause. C’est l’une des explications du paradoxe sénégalais, un pays où on dit avec humour « lou soti am borom ». Lamine avait décidé de m’entretenir en long et large de toute sa carrière sportive, politique et administrative sous forme d’interview. Hélas le destin parfois cruel en a décidé autrement.
Le collectif dans son ensemble, ne regrette pas d’avoir soutenu notre compatriote qui, à bien des égards, n’a pas vécu inutile. Il a servi son pays, l’Afrique et le monde, avec compétence, honneur et dignité. Au nom du collectif, nous renouvelons nos ferventes prières pour le repos de son âme, par la Grâce de Taha (PSL).
Amine
Majib Sène