Dakarmidi – Dans quelques mois, précisément en janvier 2022,auront lieu les élections locales au Sénégal. Les formations politiques, les associations et mouvements fourbissent leurs armes pour mieux affronter les exigences des urnes. Les coalitions se forment et se déforment au gré des humeurs mais surtout des intérêts. Politiciens comme société civile s’arcboutent sur des semblants d’idéaux pour décliner leurs ambitions patriotiques alors qu’en réalité, seuls comptent leurs intérêts. Chaque membre de coalition veut être tête de liste dans certaines localités tandis que les grosses cylindrées politiques veulent à tout prix, s’adjuger les meilleures places. Toutes les conversations tournent autour de ces élections qui promettent de sérieuses empoignades au regard de l’issue qui en sortira pour mieux cerner les perspectives de l’élection présidentielle de 2024. La coalition qui aura la majorité des locales, peut légitimement espérer remporter la présidentielle de 2024.
Mais l’élection présidentielle est une autre paire de manches car c’est la rencontre entre un candidat et le peuple. Lorsqu’il s’agit d’élection, on a tendance à parler de programmes mais la réalité dans nos pays, c’est moins le programme que la personne du candidat. On entend souvent dire que j’ai voté pour tel candidat parcequ’il me plaît. On ne peut pas dans notre contexte, occulter cette donnée fondamentale qui chemine étroitement avec le vote. C’est tellement vrai que très peu d’électeurs sont capables de discuter de programmes encore d’idéologie.
Ce pan de la politique est incontestablement l’affaire des intellectuels qui sont loin d’être majoritaires dans ce pays qui compte, malgré tous les efforts, un nombre incroyable d’analphabètes. Les investitures ne se feront pas dans la tranquillité si l’on en juge par l’ampleur des prétendants, par leur diversité mais aussi par le manque d’unité au niveau des coalitions dont certaines sont mortes avant que de naître.
Majib Sène