Je l’ai connu dans les années soixante dix alors qu’il venait de sortir de la première promotion du CESTI. Recruté par le quotidien national le soleil, il tomba amoureux du desk des sports où il s’illustra de la plus belle des manières. Au point que pour lui, le Basket Ball, le football et les disciplines associées, n’avaient plus de secret. Sa rigueur dans le travail et sa ponctualité se mêlaient discrètement à une force ascensionnelle dont il avait le secret. Intelligent, très cultivé avec un esprit voltigeur, il taquinait souvent le septième art au point d’en devenir un des meilleurs critiques de sa génération de journalistes. Les problèmes de santé, de jeunesse et d’éducation, faisaient partie de ses centres d’intérêt tant il leur accordait une attention toute particulière. Il était aussi un des meilleurs collaborateurs de la revue « Carrefour- Jeunesse » de l’époque plus portée sur les questions de jeunesse et d’éducation. Sa discrétion flamboyante, sa sagacité, sa soif de savoir et son esprit débridé l’aidaient avec justesse et justice, à gravir les échelons les plus significatifs du journal dont il était devenu un des pions les plus précieux. Djib Diédhiou était un journaliste qui m’impressionnait beaucoup par sa vaste culture, par son allant et son alacrité pour dire tout simplement, par son incandescence intellectuelle. Ses confrères ne me démentiront pas car il était le prototype du journaliste accompli que les apprenants d’aujourd’hui et de demain, peuvent prendre comme modèle.
Il étonnait par son humilité qu’il affichait partout comme étendard au vent en conformité avec son éducation de base pure de toute souillure. Originaire de la verdoyante Casamance, pays des lagunes et des palétuviers, il déroulait sa vie professionnelle dans les règles de l’art. Son sourire tout à fait accueillant, ne le quittait jamais parce que pétri dans un humanisme de bon aloi. Parti à la retraite en 2009, il aura consacré près d’une trentaine d’années de sa vie au journalisme, métier qui l’a révélé au grand public sénégalais. Qu’il reçoive à travers cette chronique, mon salut confraternel et mes pensées affectueuses.
Doyen Majib Sène