Depuis quelques temps, le Sénégal devient de plus en plus, le réceptacle des rumeurs et des faits divers les plus invraisemblables. Ces rumeurs et ces faits divers inondent un secteur particulièrement sensible, celui des religieux. Il suffit de naviguer dans les réseaux sociaux pour s’en convaincre. Les femmes de mœurs légères, accusent des objecteurs de conscience d’être leurs chairs préférées pour le plaisir éphémère qu’elles leur donnent.
Ces célébrités notoirement connues dans les chaînes de télévision et les réseaux sociaux, font l’objet d’accusations soutenues de la part des filles de Lucifer qui avouent entretenir des relations illicites avec ces pseudos hommes de dieu. Vrai ou faux, les accusations et rumeurs vont bon train dans un pays qui adore les fortes sensations. Le syndicat des prêcheurs enfourche son cheval de bataille et dans des déclamations à vous couper le souffle, se met à défendre souvent maladroitement, ceux-là qui sont incapables de maîtriser leur libido. Les accusés, devant leur auditoire, développent des théories religieuses avec une désinvolture telle qu’ils donnent l’impression d’être à la place du bon dieu et mieux, de l’avoir privatisé. Partout dans le pays, ce sont ces rumeurs qui meublent les cercles familiaux, les grands places et les rencontres informelles. Dans tout ça, l’on se demande, où sont la morale, la vertu et surtout la dignité. Le peuple sénégalais souffre terriblement de ces faits qui dégradent son honneur et sa dignité et le ravalent au rang des faiseurs de choses que répriment nos croyances religieuses.
Il est établi que la génération des jeunes prêcheurs n’a pas le même comportement que les anciens qui étaient des exemples de probité morale et religieuse avec une vie fécondée par la charia et la sunna du Prophète Mouhammad PSL. C’est la raison pour laquelle beaucoup de jeunes accordent peu d’intérêt aux sermons de ces prêcheurs attirés par l’argent, la femme et les mondanités. L’éducation religieuse qui était une carapace contre ces faits prohibés semble de plus en plus absente d’où la nécessité contraignante de consolider les acquis du passé.
Certes, tous ne sont pas à blâmer mais comme dit l’adage, une seule pomme de terre pourrie dans un sac plein, peut gangrener tout le contenu. Prions pour que les actes qui enlaidissent le visage jadis reluisant de notre vaillant peuple, cessent à jamais rien que pour l’honneur et la fierté de nos devanciers. Si ce vœu se réalise, nos héros dans leur tombeau couchés, sursauteront d’orgueil.
Mais ce qui est dramatique, c’est la prolifération des marchands d’illusions qui squattent les chaînes de télévision, prétendant posséder une science infuse capable de résoudre tous les maux. Le plus cocasse d’entre eux, est celui qui prétendait pouvoir fendre la mer à l’image du prophète Moïse. Tous, sans retenue, ni vergogne, proposent des talismans et de l’eau cabalistique susceptibles de guérir toutes sortes de maladies. Ces enturbannés sans scrupule, arnaquent les populations frappées par une incrédulité qui ne dit pas son nom. Tous font une utilisation abusive de la religion islamique et tout le monde laisse faire, en particulier ceux qui ont une connaissance avérée des sciences islamiques.
Par ailleurs, la proposition de loi criminalisant l’homosexualité, a soulevé dans ce pays, des prises de position passionnelle en dépit de l’existence depuis les années 1965, d’une loi pénale dans le cadre que voilà. Cette loi, dans toute sa rigueur, n’est ni supprimée, ni édulcorée. Le monde entier sait que le Sénégal ne légalisera jamais l’homosexualité et cette position est connue de tous. Il serait opportun d’exhumer cette vieille loi afin que son contenu soit connu de tous. Que la paix, et rien que la paix séjourne pour toujours dans notre cher pays car, sans elle, la terre promise de l’émergence ne sera jamais atteinte.
Majib Sène