La Fifa adepte des innovations, envisage l’organisation d’une Coupe du monde de Football tous les deux ans. La raison, c’est rapprocher les compétitions pour donner plus d’attraction au football et accroître les performances des joueurs. Les intérêts financiers sont également en cause surtout dans cette époque où l’économie mondiale semble de plus en plus agoniser.
La Covid-19 dont ĺes effets sont destructeurs,bouleverse les estimations les plus optimistes et ne propose rien de mieux pour redresser la situation. L’idée de cette réforme n’enchante pas tout le monde d’autant même que ses défenseurs les plus acharnés, sont pour une étude plus approfondie, évitant de la sorte, des erreurs préjudiciables à l’évolution du football.
La Confédération Africaine de Football CAF ne s’est pas officiellement prononcée sur la question dont l’application pourrait avoir sans aucun doute, des conséquences directes, voire indirectes sur le football du continent. Déjà ,certains spécialistes déplorent le nombre pléthorique de nos compétitions, d’autres, par contre estiment qu’on ne joue pas assez d’où un certain manque de compétitions préjudiciables à nos footballeurs. Comment articuler nos compétitions qui doivent nécessairement faire leur mue pour être en adéquation avec les lignes de conduite édictées par l’instance qui gouverne le football mondial.
Le fait de rapprocher les compétitions ne va pas sans poser de sérieux problèmes en Afrique . Des problèmes d’ordre financier, infrastructel en somme d’une manière générale, de logistique. La plupart des équipes nationales africaines pour ne pas dire toutes, sont constituées de joueurs évoluant dans les championnats européens et la fréquence de leur disponibilité pourrait être soulevée par les employeurs.
Sans préjuger des éventuels profits qui pourraient découler de cette innovation pour le compte du Football africain, il conviendrait de ne pas précipiter la décision . Prendre le temps de la réflexion apparaît plus que nécessaire avant de se prononcer définitivement sur cette perspective qui peut bouleverser bien des habitudes tout en entraînant des conséquences qui peuvent être bonnes ou mauvaises. Les détails de cette proposition nous échappant, nous ne pouvons que nous poser des questions qui se limitent uniquement à notre perception des choses.
N’étant ni dogmatique, ni nihiliste et ni rétif au changement, nous ne pouvons, dès lors, que nous soucier des intérêts du football africain qui a son mot à dire sur ce sport qui passionne l’humanité.
Majib Sène