Dans les tous débuts de l’indépendance du Sénégal en 1960 , nous est venu du Soudan actuelle république du Mali, celui qu’on appelle le Professeur Cheikh Tahirou Doucouré. Grandi et éduqué dans le Nioro du Sahel par le célébrissime Chérif Cheikh Amahoula, il apparaît déjà aux yeux de tous, comme un personnage providentiel à qui dieu a doté de tous les dons. La naissance, le savoir fécond, l’éloquence, le savoir-faire et le savoir-vivre. D’une intelligence exceptionnelle, il manie le français, l’anglais et l’arabe comme s’il était l’inventeur de ces langues. Ce qui est étonnant, c’est que ces langues, il ne les a apprises nulle part. C’est à travers lui que son maître et guide spirituel a fait ses premiers miracles en soufflant dans sa bouche et en caressant sa tête. Depuis le jour de l’accomplissement de ce miracle, l’heureux élu ne cesse d’étonner tous ceux qui le fréquentent. Il a le pouvoir de prédire l’avenir grâce à sa parfaite maîtrise des sciences islamiques dont il est devenu, aujourd’hui, un maître incontesté.
C’est donc tout jeune qu’il avait fait la connaissance du premier Président de la République du Sénégal Monsieur Léopold Sédar Senghor. Ce dernier le prit en estime au point d’en faire l’un de ses plus proches collaborateurs avec des fonctions qui lui permettaient d’assister au conseil des ministres. Il n’était pas que cela car, sur le plan mystique, il se positionnait comme le véritable protecteur de Senghor assailli à l’époque par d’énormes difficultés qui menaçaient son magistère. Mais à chaque épreuve, Cheikh Tahirou était là constituant pour lui, une muraille infranchissable. Tout se passait bien jusqu’au jour où des oiseaux de mauvais augure ont poussé le Président à se séparer de son fidèle et loyal compagnon. Tout autre que Cheikh Tahirou aurait perdu la tête au regard de la manière incompréhensible, inattendue et irrespectueuse dont le divorcé a été prononcé. Il s’agissait d’une véritable trahison orchestrée par des lobbys planqués dans l’ombre. Des tentatives d’humiliation avaient été menées mais sans succès car, les instigateurs ignoraient qu’ils avaient affaire avec un homme de Dieu d’une classe exceptionnelle. Chose curieuse, tous ceux qui avaient participé au complot contre le Cheikh sont décédés y compris Senghor et tout son clan. On peut en déduire que c’est Dieu qui s’est vengé pour lui, d’autant qu’il a un cœur pur de toutes souillures.
Chaque année, il célèbre à Malicounda commune située dans le département de Mbour en plein cœur de la Petite Côte, la Naissance du Prophète Mouhammad PSL dans un faste exceptionnel. Des milliers de personnes en particulier les hamallistes, une branche de la confrérie Tidiane, participent à cette cérémonie religieuse. La principale Zawiya des disciples du hamallisme est édifiée dans le populaire quartier de Rebeuss à Dakar. Ses publications basées sur des connaissances approfondies des sciences islamiques, sont appréciées dans le monde musulman. Sa dernière publication axée sur l’héritage vu sous l’angle musulman, fait partie des plus belles références issues des sciences islamiques. Généreux, compatissant et cultivant à tout moment la solidarité islamique, il mène une vie tranquille, dissolue dans la lecture coranique. Doté d’une mémoire éléphantesque, il retient tout ce qu’il lit avec une capacité de les reproduire sans rien omettre. Il connaît tellement de choses qu’on pourrait l’assimiler sans torts à un grand savant car, il en est un.
Très au courant des évènements qui se passent au Sénégal, en Afrique et dans le monde, il a une façon toute particulière de les analyser et d’en tirer des conclusions de haute portée politique. Il nourrit à l’endroit du Sénégal un amour sans bornes et ne cesse de prier pour sa stabilité, sa paix et l’atteinte de ses objectifs d’émergence
Il fait partie de ceux qui font l’honneur et la fierté du Sénégal dans le domaine islamique avec une érudition digne d’éloges. Ses nombreux disciples disséminés dans l’hexagone, se font le plaisir de le recevoir tous les ans pour recueillir ses bénédictions et ses conseils. Avec ses disciples, il se comporte comme un chef de famille tant sa familiarité avec eux est admirable. Il se rend deux fois dans l’année à Nioro du Sahel, son port d’attache religieux pour se ressourcer et se souvenir des réalités de son royaume d’enfance. Cheikh Tahirou Doucouré est un homme d’exception, intelligent et véridique, généreux et disposé à tendre une main secourable à tous ceux que le hasard met sur sa route. Je ne regrette pas de l’avoir connu et de le fréquenter car je tire de mes visites, un sentiment de bonheur ineffable. À quelques encablures du Mawlid 2022, nous lui exprimons notre fraternelle et respectueuse considération.
Majib Sène