’il y a dans le landerneau sénégalais un ministère qui ne laisse personne indifférent, c’est bien celui des sports. Il génère des passions débordantes du fait de ses attributs de phénomène social poreux au souffle des vents venant de partout. C’est un univers où tout est permis, les bons et les mauvais coups qu’importent les circonstances. C’est aussi le milieu où la liberté d’expression règne en maître, tant il est vrai que les acteurs, le plus clair du temps bénévoles , n’ont pas de langue de bois. C’est cela aussi qui fait son charme qui se trame dans les instances où se décident les règles de sa gouvernance. De nos jours, le sport, longtemps considéré par les puristes comme creuset éducationnel et de formation de base, semble être battu en brèche en raison des enjeux financiers qui sous-tendent ses activités.
La faiblesse des moyens dont dispose le sport dans notre pays, n’est pas pour faciliter les choses quand bien même il faut savamment composer avec pour éviter la léthargie. C’est avec ces considérations comme il en existe tant d’autres, que nous souhaitons la bienvenue à Lat Diop, nouveau maître des lieux qui, apparemment, n’est pas en terrain inconnu. Sa formation universitaire et professionnelle, son vécu dans les associations sportives et son ouverture d’esprit, sont autant d’adjuvants qui l’aideront à mener la barque à bon port. Avec le comité olympique et ses démembrements, avec les fédérations, les ligues, la presse sportive et tous autres organes affiliés, une collaboration féconde est possible pour mieux gérer les objectifs immédiats que sont la Coupe d’Afrique des Nations en football et d’autres compétitions non moins importantes.
Un bon ministre des sports, c’est celui qui a le sens de l’écoute, plutôt que de se recroqueviller dans ses propres convictions. Être à l’écoute du mouvement sportif et savoir en tirer le meilleur parti, c’est là où réside la clé du succès. Lat Diop, de l’avis de ceux qui le connaissent, est un sujet inventif, intelligent et sociable qui a tous les atouts d’un bon manager. Nous lui souhaitons rien que des succès dans cette nouvelle mission car il y va de l’honneur et du prestige de notre pays qui chemine, sans désemparer, vers les terres promises de l’émergence.
Majib Sène