Le quotidien national le soleil et la radiodiffusion télévision du Sénégal sont véritablement des sanctuaires où évoluent des journalistes talentueux qui ont séduit tout un monde par leurs belles plumes et leurs voix douces comme du miel fraîchement récolté. Je ne citerais pas de noms par crainte d’en oublier mais je me permets de faire un focus sur Bassirou Sow dont la sagesse et l’intelligence pharaoniques, émerveillaient tous ceux qui l’ont connu.
Un jour, en rendant visite à mon ami Serigne Ali Cissé au soleil, je découvris un écriteau accroché sur la porte d’un bureau sur lequel on pouvait lire : si chacun savait ce que chacun dit de chacun, chacun se méfierait de chacun. Je restai longtemps debout à lire et à relire ces paroles évangéliques pleines de vérité et qui interpellent nos consciences. Surtout dans ce monde évanescent où l’homme est devenu l’ennemi de l’homme. Depuis ce jour, il ne passe pas un seul instant sans que je remémore ces paroles résonantes comme un tam-tam au fond d’un puits.
Dès mon entrée dans ce bureau à l’allure austère, c’est Bassirou Sow qui m’accueillit avec son regard et son sourire scotché au coin des lèvres. Depuis, je le prie en estime et nos relations se développèrent crescendo surtout que j’écrivais comme lui dans la revue zone 2 éditée par le quotidien le soleil. Son incandescence intellectuelle et son ardeur au travail, en faisaient un des plus brillants journalistes du soleil spécialisé dans les questions de développement et de populations. De fil en aiguilles, il gravit tous les échelons du journal en devenant directeur des rédactions. Sa jovialité et son humanisme de bon aloi, ne l’empêchaient pas de verser de temps en temps, dans le satyre pour amuser la galerie. Son brillant cursus scolaire et universitaire s’acheva à la prestigieuse école CESTI d’où sortent d’excellents journalistes.
Son personnage fascinant, sa jovialité pleine et entière et sa perspicacité , faisaient de lui un journaliste entièrement à part, sûr de lui, sans aucun nœud de fragilité. Son professionnalisme était apprécié même par ses confrères avec lesquels il entretenait des rapports de très belle confraternité. El Bachir comme on l’appelait, aura marqué d’une pierre blanche sa vie de journaliste que tous présentent comme référence dans le landerneau médiatique national.
Doyen Majib Sène