Née en 1957 à Podor en plein cœur du Fouta, ville dont elle devient maire, cette avocate au verbe haut, à l’éloquence séduisante et à l’intelligence toujours en mouvement, a eu l’honneur et le privilège d’être la première femme sénégalaise nommée au prestigieux poste de ministre des affaires étrangères. Non pas par complaisance ou par effet de mode mais par son expérience, sa finesse d’esprit et sa sagacité qui sont la marque des avocats de renom. Ancienne pensionnaire du lycée John Fitzgerald Kennedy qui la compte parmi ses plus brillantes élèves, elle poursuit son chemin d’étude à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Diplômée en droit privé, elle s’inscrit au barreau et devient avocate major de sa promotion. Attirée par la politique dont elle maîtrise les arcanes, elle milita au grand Parti Socialiste et chemin faisant, elle se retrouva dans toutes les instances dirigeantes grâce à son dynamisme, à sa prestance, à son patriotisme éclairé et à ses profondes convictions d’appartenir à un peuple majeur, toujours debout, jamais couché.
Ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, elle donna à ces fonctions un relief particulier qui rehaussa son honneur et sa dignité forgés depuis le bas âge par une mère vertueuse et par un père qui a su donner à sa fratrie une éducation exemplaire. Aïssata fait partie des glorieuses femmes sénégalaises qu’on aime citer en exemple par leur courage indomptable, par leur sagesse légendaire et par leur comportement irréprochable dans leur société d’appartenance. Pour mieux apprécier cette égérie aux élans féconds, il faut la voir dans un prétoire ou sa prise de parole est attendue par tous même par la partie adverse. Les mots qui assurent et rassurent se bousculent dans sa mémoire et coulent limpides comme les chutes du Dendofilo. Elle ravit alors l’imagination de tous et émeut la sensibilité des cœurs les plus hermétiques. Sa particularité c’est de n’avoir perdu que rarement ses procès, tant elle a l’art de convaincre. Au département très sensible des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, elle abat un travail remarquable dans toute l’acception du terme en se conformant à la vision du président de la république qu’elle seconde avec efficacité dans ce domaine. Son père qui fut un ami, dans son tombeau couché, peut sursauter d’orgueil devant les exploits de sa fille qu’il adore d’un amour sans partage. Aïssata mérite le soutien et les encouragements de tous car, sa plus grande passion est de servir son Pays qui marche avec conviction sur les chemins qui mènent vers les terres promises de l’émergence.
Des exemples comme elle, le Sénégal en a besoin pour être parmi les pays les plus compétitifs en ces périodes de trouble où toutes les certitudes sont remises en cause. Entendre Aïssata parler de coopération bilatérale avec toute la sincérité qui la caractérise et les dividendes qui en découlent, permettent d’être optimistes en l’avenir. Le Sénégal est un pays poreux à tous les souffles de progrès et ce, dès l’aube de l’indépendance. Pour nous en convaincre, il suffit de se référer aux magistères des Présidents Senghor et Diouf, les incontestables pionniers dans ce domaine. Nourrie politiquement aux mamelles de ces cerveaux, Aïssata se positionne comme un atout précieux pour le Président Macky Sall, qui a engagé son pays dans la voie du progrès.
Majib Sène