J’ai découvert Ahmadou Aly Mbaye, actuel recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, au cours d’une cérémonie organisée par l’INSEPS à l’amphithéâtre Khaly Amar Fall. Professeur titulaire des universités, agrégé en sciences économiques, il impressionnait l’assistance par son aisance intellectuelle, par la pétillance de son esprit, par sa subtilité et surtout, par sa simplicité.
Sa grande taille drapée dans un kaftan blanc, lui conférait une allure seigneuriale. Ni grandiloquent, ni exubérant, il se tenait tranquillement parmi les invités et n’affichait aucun signe distinctif. C’était lui le recteur qui devait présider la solennelle cérémonie de remise de diplômes aux inspecteurs et professeurs d’éducation populaire. Alors je compris, une fois de plus, que les genres dotés de têtes bien faites, ont cette éloquente sobriété que chantait le célèbre Kocc Barma Fall (1586 – 1655), philosophe et penseur cayorien. C’est la marque de fabrique des immenses intellectuels qui scrutent le monde avec des yeux particuliers pour en dessiner les contours et baliser les voies d’espérance. Son itinéraire scolaire et universitaire s’est déroulé sans fautes paralysantes et c’est tout à son honneur.
Nommé recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en 2020, il mène ses fonctions avec une célérité impressionnante parce que homme de devoir qui a la réputation de ne jamais abdiquer et de ne jamais remettre au lendemain ce qu’il peut faire aujourd’hui. L’Université Cheikh Anta Diop est devenue une gigantesque métropole où se côtoient plusieurs nationalités et diverses sensibilités poursuivant des études différentes. Il faut être un veilleur doublé d’un éveilleur de conscience vigilant pour pouvoir la gérer convenablement. Pour ceux qui le connaissent, Ahmadou Aly Mbaye est une remarquable sentinelle dont la présence à cette station est plus que rassurante. Sa naissance, son éducation, sa formation intégrale et son patriotisme sans tâche, sont la preuve qu’il est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Certes, gérer une structure aussi complexe que l’université de Dakar avec ses annexes et ses convulsions à répétition constante, n’est pas une tâche aisée ; mais l’homme qui est à la barre, sans flagornerie aucune, a toutes les aptitudes nécessaires pour remplir cette délicate mission. Plaise à Allah SWT qu’il en soit toujours ainsi.
Majib Sène
Un commentaire
Quelle chronique fantaisiste ! Vous faites l’éloge d’une personne dont vous êtes tombé amoureux au premier jour, au premier regard. Quelle idylle ! Votre texte est rédigé dans un contexte que nous connaissons tous : l’appel à candidatures pour le prochain recteur. Votre laïus n’aura rien servi et ne changera pas l’opinion de ceux qui ont vécu avec Aly. Votre silence serait la meilleure arme du recteur. Votre galimatias suscitera sans doute des réactions qui risquent d’enfoncer ce pauvre Recteur.