Le football sénégalais a connu dans son existence, des périodes fastes tout comme des moments de désespérance. Il a connu également des footballeurs chevronnés dont la prestance sur tous les terrains d’Afrique avait séduit plus d’un. À cause de leur talent et de leur technicité. Parmi eux, le libano-sénégalais, Adnan Farhat que j’appelais « Le Lion Rouge » par référence à la couleur de sa peau. Très jeune, il a appris le football avec les entraîneurs Marciano et Libass Diop surnommé « Bordeaux ». Ses immenses qualités techniques et sa forte personnalité de joueur évoluant au milieu du terrain, avaient favorisé son enrôlement dans l’équipe olympique. Repéré par le sélectionneur de l’époque Mawade Wade, il intégra l’équipe nationale séniors où il fit un séjour marqué par des succès retentissants.
Au Togo, au Cameroun, au Mali et en Guinée, il se signala parmi les précieux artisans des victoires remportées par le Sénégal. Jouant des deux pieds, increvable aux entraînements, buteur né et passeur décisif, il aurait pu bien évoluer dans les grandes équipes européennes. Sociétaire du foyer France Sénégal, il y consacra les plus belles années de sa carrière de footballeur émérite.
La réforme de 1968 a entériné la fusion de plusieurs équipes, occasionnant celle du foyer France Sénégal et des espoirs de Dakar pour donner naissance au Jaraaf. Ce fut un mariage réussi avec cette extraordinaire saison en 1970 où l’équipe réalisa le doublé coupe championnat sans défaite durant tout le parcours. Adnan Farhat contribua de fort belle manière à ce succès, l’un des plus brillants remporté par le club. Ses enfants doivent être fiers de leur papa qui peut marcher la tête haute dans ce pays qu’il a honoré sur tous les terrains d’Afrique. Le Sénégal son pays d’adoption et de cœur, lui doit une fière chandelle pour services rendus. Nous serions heureux de voir accrochée à sa poitrine, un jour prochain, la médaille de l’Ordre National du Lion.
Salut lion rouge.
Majib Sène