Pendant le magistère du Président Abdoulaye Wade, Abdoulaye Diop dont je parle avait été choisi pour diriger le département de l’économie et des finances du pays. Ce remarquable inspecteur principal du trésor n’en était pas moins un talibé formé dès le jeune âge, à la prestigieuse école de Khalifa Ababacar Sy RTA, cette barque qui ne tangue point, ce roseau qui ne rompt point. Brillant partout où il est passé pour apprendre, il reçut de ses parents une éducation indemne de toute souillure, à la fois religieuse et civique. D’une humilité exceptionnelle, ce grand argentier de son temps avait réussi à marquer son territoire avec un brio tel que son mentor le déclara meilleur ministre des finances de tout le continent africain. Il brilla non seulement à ce poste mais également au niveau de toutes les institutions économiques et financières d’Afrique au sud du Sahara. Les négociations qu’il a eu à conduire à la banque mondiale, au fonds monétaire international et autres, avaient permis à notre pays de rétablir les équilibres financiers et de le placer sur une courbe ascendante vers un excellent taux de croissance. Maîtrisant ses dossiers d’une manière fort séduisante, il n’en accomplissait pas ses devoirs religieux à l’image de son père de qui il hérita son adhésion au coscas comité d’organisation au service de khalifa ababacar sy. Intelligent, travailleur infatigable avec une générosité discrète, il était toujours présent à l’appel du devoir surtout du devoir bien fait. Sa noblesse du cœur et sa grandeur d’âme, son enthousiasme congénital et son ancrage dans les valeurs de son peuple, en avaient fait un homme d’exception qu’on aime et qu’on apprécie positivement. La jeune génération de cadres sénégalais a de quoi s’inspirer pour jouer sa partition dans l’œuvre gigantesque de construction nationale. L’on se souviendra toujours de ses passages à l’assemblée nationale pour défendre ses projets de budget et autres projets de loi concernant son département. Pour avoir accompli toutes ses tâches d’homme d’état nourri au sérail des plus belles traditions républicaines, nous nous devons le devoir de nous souvenir de son passé glorieux dans le landerneau gouvernemental du président abdoulaye Wade.
Sa famille, ses parents et amis peuvent se vanter d’avoir en leur sein, un homme de cette envergure qui a semé partout sur son chemin, les fleurs de l’avenir. Rien dans sa vie n’a compté plus que son pays, son devoir et sa religion. Sa particularité, c’est de n’avoir jamais considéré la famille, les amis et tous ceux que le hasard place sur son chemin comme un fardeau mais un appui si important dans la vie. Voilà qui prouve sa grandeur et sa noblesse d’esprit. Plaise à dieu qu’il vive très longtemps encore car sa vie et son passé sont une féconde source d’inspiration.
Majib Sène