Que tous les acteurs dits politiques au Sénégal, pouvoir et opposition confondus, se le tiennent pour dit. Vous avez failli dans votre si noble mission de gérer les affaires de la cité, non sans manifester votre incapacité à faire changer le cadre et la qualité de vie des citoyens. Si notre jeunesse continue à braver les océans, malgré les nombreux cas de décès enregistrés depuis quelques années, cela est dû en partie, à un manque de volonté de notre élite politique à y apporter des solutions. Dans un pays normal, l’ensemble du gouvernement rend sa démission, pour permettre à la population de pouvoir choisir de nouveaux dirigeants. Ici, dans nos pays en voie de développement, tel n’est pas le cas et les gouvernants restent insensibles à la tragédie.
Présentement, toute la classe politique se bouscule pour l’obtention de sièges à l’Assemblée Nationale, au soir des élections législatives du 17 novembre 2024. Pendant tout ce temps, les jeunes empruntent des pirogues de fortune, par centaines, à leur risque et péril. A mon humble avis, il faut être un homme sans cœur, pour fermer les yeux face à ce fléau et prétendre devenir député, pour des privilèges qui accompagnent ce titre. Disons-nous la vérité. Si nous mobilisons l’essentiel de nos ressources financières pour essayer de freiner cette émigration clandestine, cet acte pourrait redonner espoir à cette jeunesse, abandonnée à elle-même, sans la moindre perspective. En clair, l’urgence n’est pas de tenir une élection mais de sauver ces jeunes.
Qui, aujourd’hui, pour faire comprendre aux politiques qu’il nous faut, d’abord, trouver des solutions à ce phénomène de l’émigration clandestine ? J’ose espérer que ce présent cri de cœur aura un écho favorable auprès de tout citoyen sénégalais, en général et des politiques, en particulier. Le temps est venu pour que nous prenions tous conscience de la gravité de la situation, avec ces jeunes ayant laissé leurs vies au fond des océans. L’être humain demeure et reste sacré, ce qui doit nous amener tous à faire preuve de responsabilité pour apporter l’assistance nécessaire à notre jeunesse. Moi, Ansoumana DIONE, je préfère que nous trouvions des solutions à l’émigration clandestine, plutôt que d’organiser, en cette période, des législatives.
Le 24 septembre 2024,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) – Tel : 77 550 90 82 – 70 745 88 47